L'état d'urgence sanitaire entre en vigueur mercredi à minuit, selon le décret présenté par le Premier ministre et détaillé dans le compte-rendu du Conseil des ministres. Cette déclaration vaut pour un mois, sa période prévue par le code de santé publique, mais l'Assemblée nationale a donné mardi soir un premier feu vert à une prorogation, jusqu'au 15 novembre, de l'état d'urgence sanitaire dans la grande majorité des territoires ultramarins, durement touchés par le rebond de la crise du coronavirus.
Cette extension, qui permet notamment d'instaurer ou maintenir des mesures de couvre-feu et de confinement, concerne la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélémy et Saint-Martin dans les Antilles, ainsi que la Guyane, la Réunion et la Polynésie française.
La Nouvelle-Calédonie, où un confinement strict est entré en vigueur mardi, a été ajoutée à cette liste par un amendement du gouvernement adopté en séance. Le projet de loi et son article unique viendront jeudi matin devant le Sénat, le gouvernement espérant boucler dans la même journée le processus d'adoption parlementaire.
Précautions
"Plusieurs cas de covid-19 ont été détectés en Nouvelle-Calédonie au cours des derniers jours chez des personnes n'ayant pas voyagé en dehors de ce territoire au cours des dernières semaines et ne présentant pas de liens entre elles", explique le gouvernement dans le compte-rendu du conseil.
Ce scénario de l'introduction du virus était redouté par les autorités qui craignent une saturation très rapide du système de santé. "Compte tenu des capacités hospitalières de la Nouvelle-Calédonie, de la couverture vaccinale qui reste insuffisante (seuls 26 % de la population disposent d'un schéma vaccinal complet) en raison d'un faible recours de la population aux possibilités de vaccination organisées localement et de l'isolement de ce territoire, cette épidémie constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", alerte le gouvernement.
Depuis mars 2020 et le premier confinement de l'île, l'accès au territoire est très restreint et les arrivants doivent se soumettre à une quarantaine de 15 jours stricte chez des hôtes réquisitionnés par le gouvernement.