Les variants britannique, sud-africain et brésilien ne cessent de gagner du terrain. C'est particulièrement vrai pour les départements et régions d'Outre-mer avec une prédominance du variant britannique aux Antilles, du sud-africain à La Réunion et du brésilien en Guyane.
Le variant "brésilien" du coronavirus, à ce jour très minoritaire en France hexagonale, inquiète néanmoins les médecins comme le gouvernement, qui vient de suspendre "jusqu'à nouvel ordre" tous les vols avec le Brésil. Plus contagieux, plus sévère, ce variant qui a émergé en décembre dans la région de Manaus (en Amazonie), préoccupe surtout en raison de sa résistance aux vaccins contre le Covid-19. A ce jour il est très présent en Guyane, département français frontalier avec le Brésil. Selon les données de l'Agence Régionale de Santé, au 8 avril dernier, le variant brésilien représentait 76% des cas dépistés la semaine précédente en Guyane.
La Guadeloupe et la Martinique sont touchées par le variant britannique (96,3% en Martinique, 92,6% en Guadeloupe). Dans l'océan indien c'est le variant sud-africain qui touche Mayotte et La Réunion (20% des cas à Mayotte, 57,5% des cas à La Réunion).
Retrouvez dans ce graphique la proportion des variants dans les différents départements et régions d'Outre-mer :
Les données de Santé Publiques France et des Agences régionales de Santé ne font pas toujours la distinction entre les variants sud-africains et brésiliens. L'ARS de Guyane précise toutefois que c'est le variant brésilien qui circule à 76% en Guyane. A La Réunion, c'est le variant sud-africain qui est majoritaire.
Deux cartes pour comprendre
Dans cette carte publiée le 8 avril par Santé Publique France, voici la proportion du variant britannique dans l'Hexagone et Outre-mer :
Cette seconde carte montre cette fois la présence des variants sud-africains et brésiliens sur l'ensemble de la France :
Quel taux d'incidence ?
Malgré la présence massive des variants dans les départements et régions d'Outre-mer, la Covid-19 circule bien moins qu'en France hexagonale, comme le montre ce graphique comprenant les données collectées au 8 avril :