Craintes de marée noire sur un récif des iles Salomon

Un vraquier pris au piège sur un récif corallien au large de l'archipel des Salomon est ballotté dans une mer démontée par le cyclone tropical Oma, faisant craindre un désastre environnemental. 
Selon les autorités des Salomon, une brèche est déjà apparue dans la coque du MV Solomon Trader, qui s'est échoué le 5 février. D'après des informations de presse non confirmées, du carburant s'écoule du navire. Le vraquier de 225 mètres de long a heurté un récif proche de l'île Rennell, le plus grand atoll surélevé du monde dont une partie est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. L'île Rennell est située à 1200 kilomètres au nord de la Nouvelle-Calédonie. 
    

Le cyclone Oma accélère le naufrage

Le Bureau de gestion des catastrophes naturelles (BGCN) de l'archipel a déclaré à Radio New Zealand que les efforts des secours étaient entravés par la présence dans la région du cyclone Oma. "Le bateau est toujours sur le récif et de l'eau pénètre dans la salle des machines, ce qui veut dire qu'il y a une brèche dans la coque", a dit le directeur de ce service Loti Yates.
    

Pas de "signe de déversement"

Le vraquier transportait de la bauxite mais une large quantité de carburant pour alimenter les moteurs se trouve vraisemblablement à bord. Il n'y a "aucun signe de déversement" de carburant, a assuré M. Yates. Toutefois, d'après le journal britannique The Guardian, qui cite des sources gouvernementales, une nappe a été formée par des écoulements.
    

Un bateau de Hong-Kong

Selon le journal Island Sun News, le propriétaire du bateau battant pavillon hongkongais, Bintan Mining, a dépêché sur les lieux des spécialistes d'Australie et des Etats-Unis. "Dès que le temps le permettra, les secouristes espèrent renflouer le navire, procéder à de nouvelles évaluations et déterminer les possibilités de mettre le navire en cale sèche", a déclaré la compagnie citée par le journal.
    
Le LGCN, l'Autorité des secours maritimes et la police des Salomon n'étaient pas joignables dans l'immédiat. Le gouvernement australien, qui contribue aux efforts des secours selon la presse, s'est refusé à tout commentaire.