Le cri d'alarme du sénateur Antoine Karam sur les ravages de la drogue en Guyane

Antoine Karam a exprimé sa profonde inquiétude ce jeudi 17 janvier sur les conséquences dramatiques de la drogue en Guyane. Le sénateur de Guyane a demandé au secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur de déployer un plan ambitieux de prévention et de lutte contre le trafic de stupéfiants.
Le sénateur de Guyane a interpellé Laurent Nuñez, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, sur les situations dramatiques liées au trafic de drogue en Guyane. Antoine Karam est notamment revenu devant les sénateurs sur l'arrestation ce dimanche 13 janvier à l'aéroport Felix Eboué de Cayenne d'une mère de famille qui transportait 19 kg de cocaïne dans la valise de ses enfants. 

Le sénateur a rappelé, chiffres à l'appui, "le quotidien des Guyanais" face à ce fléau. "Entre 2014 et 2018, les saisies ont augmenté de 335 %, passant de 145 à 631 kg [...] Près de 30 % du marché évalué entre 25 et 30 tonnes proviendrait de la Guyane." Antoine Karam s'est notamment attardé sur le phénomène des mules, ces personnes qui transportent de la drogue soit en ingurgitant des boulettes, soit en les cachant dans les valises ou sous leur vêtements.
 

On compterait 20 à 30 mules par avion, soit plus de 3 000 personnes par an et seulement 10% d'interpellés.


Dans sa réponse, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur a confirmé les chiffres et l'ampleur du phénomène de la drogue entre La Guyane et la Métropole. Laurent Nuñez a ensuite annoncé trois mesures pour enrayer ce trafic entre la Guyane et la métropole. D'abord, le renforcement significatif des contrôles au départ à Cayenne et à l'arrivée à Orly, le renforcement des effectifs qui sont en charge de la lutte contre les trafics de stupéfiants en Guyane et enfin la mise en place d'un plan global de lutte contre les trafics de stupéfiants qui inclue un partenariat avec les pays de provenance de la cocaïne. 

Regardez la question du sénateur Karam et la réponse du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'intérieur: