Crise en Guyane : Ericka Bareigts prend en compte les demandes additionnelles du collectif

Ericka Bareigts à la sortie du conseil des ministres
Le dialogue a repris, mardi soir, entre Pou Lagwiyann dékolé, le collectif qui pilote la mobilisation, et le gouvernement. Interrogée à la sortie du conseil des ministres, Ericka Bareigts affirme que le gouvernement est d'accord pour étudier les mesures additionnelles demandées par le collectif.
Le gouvernement est d'accord pour travailler sur les mesures additionnelles demandées par le Collectif, mais ces éventuelles nouvelles mesures ne seront pas incluses dans un "plan d'urgence additionnel", comme le souhaite le collectif. Ces mesures pourraient figurer dans un plan de convergence, a précisé Ericka Bareigts à la sortie du conseil des ministres. Dans un communiqué, la ministre précise qu'un nouveau protocole d'accord a été proposé par le gouvernement (voir document ci-dessous) :

Guyane : Protocole d'accord proposé par le gouvernement


Demandes complémentaires

La ministre des Outre-mer précise que la proposition de protocole de fin de conflit du collectif a bien été étudiée par le gouvernement. "Sur les demandes complémentaires, qui se montent à (environ) 2 milliards, nous leur disons que ces propositions peuvent continuer à être travaillées dans le cadre du plan de convergence qui est maintenant légal car voté par la loi égalité réelle". Regardez ci-desssous Ericka Bareigts à l'issue du conseil des ministres :

©la1ere

"Rapidité" à agir

Ericka Bareigts rappelle encore une fois la rapidité avec laquelle le gouvernement a travaillé. "Il faut retenir l’urgence que nous avons mis à agir. On a déjà lancé des internats, il faut démultiplier, c’est dans le plan. Il faut continuer à travailler sur la santé sur la côte (sur le CHOG et sur le CHAR), mais aussi à l’intérieur. Je pense à Maripasoula et à Papaïchton". 

Construction de routes

La ministre ajoute sa volonté de faire plus concernant l'aménagement du territoire et en particulier la construction de routes. "Il faut que nous puissions continuer à rapprocher les Guyanais les uns des autres. La Guyane est grande comme le Portugal. Nous devons faire cet effort-là, car le droit de circulation est un droit fondamental. Il y a des mesures d’urgence et des mesures structurelles qui engagent sur 15 ou 20 ans, c’est pourquoi nous voulons continuer ce dialogue et acter ces mesure et avancer".



Demandes d'évolution institutionnelle

Dans un communiqué, le ministère de l'Outre-mer précise que le nouveau protocole envoyé par le gouvernement "réaffirme la disponibilité de l'Etat à examiner, dans le cadre des dispositions prévues par la Constitution, les demandes d'évolution institutionnelle ou statutaire qui émaneraient du congrès des élus de Guyane".