Je me rendrai dans quelques jours à #LaRéunion pour aller à la rencontre des #giletsjaunes et des élus du territoire. #LaRéunion est un territoire inégalitaire, c'est pour cette raison que je mène une politique de transformation présentée dans le Livre bleu issu des #AssisesOM pic.twitter.com/jcfdi0bjCA
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 22 novembre 2018
Préfet mis en cause
Annick Girardin a attendu la troisième question, celle du sénateur LREM, Michel Dennemont pour faire cette déclaration concrète. Le sénateur avait auparavant mis en cause la gestion de la crise par le préfet de La Réunion, sans le nommer.
"Nous regrettons et condamnons les actes de pillages, mais nous devons entendre et écouter les messages de la population. La paralysie est encore plus grave à La Réunion qu’en métropole"
-Michel Dennemont- Sénateur LREM
Michel Dennemont a ainsi dénoncé la gestion du conflit par le préfet. "Il a refusé d’entamer le dialogue avec les représentants du mouvement". "Ce refus est vécu comme une humiliation par les Réunionnais".
Michel Dennemont (@senateursLaREM) interroge @AnnickGirardin sur les violences à la #Réunion
— Sénat (@Senat) 22 novembre 2018
"Que compte faire le @gouvernementFR pour rétablir les conditions d'un vrai dialogue entre l'État et la population réunionnaise ?" #QAG #DirectSénat pic.twitter.com/5Iktlj9imO
"Une flambée de violence"
Jean-Louis Lagourgue a ouvert cette séance de questions au gouvernement au Sénat. Sur un ton grave, le sénateur de La Réunion a fait part de son inquiétude."Malgré l’instauration d’un couvre-feu, La Réunion reste aujourd’hui le théâtre d’une flambée de violences urbaines. De nombreux services publics, entreprises et commerces sont bloqués ou inaccessibles", rappelle le sénateur.
J’ai entendu le message du président de la République mercredi soir, mais la répression ne doit en aucune manière être la seule réponse apportée au gouvernement"
-Jean-Louis Lagourgue-Sénateur
"Ces violences sont révélatrices d’une crise bien plus profonde de la société réunionnaise", poursuit Jean-Louis Lagourgue qui rappelle les maux de La Réunion : un taux de chômage à plus de 30 %, 58% de jeunes sans emploi et 42% de la population en dessous du seuil de pauvreté.
.@JLLagourgue Situation à La Réunion #GiletsJaunes : "La répression ne doit pas être la seule réponse apportée par le gouvernement" #QAG pic.twitter.com/Ew4DCkoq5E
— Public Sénat (@publicsenat) 22 novembre 2018
"Climat de tension extrême"
Ainsi interpellée, la ministre des Outre-mer fait le constat d'une situation alarmante. "La Réunion connaît depuis samedi soir un climat de tension extrême qui est intolérable", déclare-t-elle. Annick Girardin explique que "des moyens considérables sont mobilisés pour le maintien de l'ordre". Elle précise que "110 casseurs ont été interpellés, certains ont été lourdement condamnés et sont passés en comparution immédiate".
"Il faut entendre le malaise profond des Réunionnais", a encore ajouté la ministre tout en justifiant sa méthode fondée sur Les Assises des Outre-mer. "Elles ont été pendant un an l’occasion de permettre aux citoyens de s’exprimer, même ceux qui ne s’exprimaient plus depuis longtemps". Annick Girardin insiste : "Il y a des actions concrètes dans le livre bleu qui seront mises en application en 2019".
.@AnnickGirardin Situation à La Réunion #GiletsJaunes : "Il faut entendre le malaise profond des Réunionnais." #QAG pic.twitter.com/1kXk3KyuGZ
— Public Sénat (@publicsenat) 22 novembre 2018
Quelles réponses aux gilets jaunes ?
Nassimah Dindar du Groupe Union centriste interpelle à son tour la ministre des Outre-mer. La sénatrice reconnaît qu'une "réponse a été apportée sur le climat quasi-insurrectionnel à La Réunion, mais elle déplore le manque de réponse du gouvernement à l’égard des gilets jaunes". "Il y a un gros défaut à l’allumage", insiste-t-elle..@NassimahDindar Situation à la Réunion : "Quelles sont les réponses apportées aux #Giletsjaunes." #QAG pic.twitter.com/2LN5t5Im0P
— Public Sénat (@publicsenat) 22 novembre 2018
Annick Girardin défend son action
Face à Nassimah Dindar au Sénat, Annick Girardin réplique par une longue série de mesures prises par le gouvernement en faveur de La Réunion. "Je ne peux pas entendre qu’il n’y a pas eu de mesures de protection fiscale ou sociale dans les territoires d’Outre-mer", déclare-t-elle..@AnnickGirardin : "Je ne peux pas entendre qu’il n'y a pas eu de mesures fiscales et sociales dans les territoires d'Outre-mer" #QAG #GiletsJaunes pic.twitter.com/oL64mGATrX
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La ministre des outre-mer insiste. Dans le domaine de la santé, en matière de justice sociale, des mesures concrètes ont été prises pour La Réunion. "Le minimum vieillesse a été revalorisé au 1er avril 2018 et sera augmenté en 2019 et 2020". "En matière de pouvoir d’achat, les heures supplémentaires seront exonérées dès 2019". "1 500 places de crèches pour La Réunion seront financées en 2019".
Elle ajoute que "les 253 millions d’euros annoncés par Muriel Pénicaud (ministre du Travail) pour former ces jeunes qui pour certains portent ces gilets jaunes" font partie de ces mesures concrètes. "11 000 contrats aidés ont été confirmés pour La Réunion en 2018 et c'est le territoire qui en a le plus", souligne encore la ministre. Enfin, déclare-t-elle, Il y a dans le projet de loi 2019 des investissements qui apporteront des réponses à tous ces jeunes (regardez ci-dessus son intervention).