Crise sociale en Guyane : le gouvernement dénonce "l'instrumentalisation" par les candidats à la présidentielle

Mathias Fekl et Ericka Bareigts, ministres de l'Intérieur et des Outre-mer
Dans un communiqué, les ministres des Outre-mer et de l'Intérieur réagissent aux nombreuses déclarations politiques du week-end sur la situation sociale en Guyane, en proie à une grève générale qui débute ce lundi. Ils dénoncent "l'instrumentalisation, l'invective, l'outrance et l'approximation".
Le communiqué des ministres explique, à la veille du début de la grève générale en Guyane, que le Premier ministre a réuni dimanche soir à Matignon les ministres de l'Intérieur et des Outre-mer pour faire le point sur la situation dans le département paralysé. Il dénonce ensuite les nombreuses déclarations politiques du week-end, notamment de la part de certains candidats à la présidentielle et de leurs soutiens

"L’invective, l’outrance et l’approximation dont ils ont fait preuve contribuent à attiser les désordres qui perturbent la vie de nos concitoyens guyanais. Matthias Fekl et Ericka Bareigts dénoncent fermement une instrumentalisation politique visant à masquer les débats de fond dont la France, les outre-mer en général, et la Guyane en particulier, ont cruellement besoin. "
 













"Nous ne saurions tolérer l’instrumentalisation d’une crise sociale, ni à des fins de trouble à l’ordre public, ni à des fins électoralistes", poursuivent les ministres.


La mission interministérielle 

Le communiqué explique encore que la mission interministérielle arrivée samedi en Guyane dispose d'un mandat de négociation et sera amenée à annoncer rapidement des mesures concrètes. Autrement dit, le gouvernement réitère sa position : ce sont aux hauts fonctionnaires dépéchés sur place d'entamer les négociations. Il n'est pour l'heure pas question d'un déplacement ministériel, réclamé par les différents collectifs et par les élus de Guyane.

Le communiqué