Mouvement social en Guyane : les réactions des candidats à la présidentielle

Les onze candidats à l'élection présidentielle 2017 : François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle et Philippe Poutou
Après six jours de blocage en Guyane, les 11 candidats à la présidentielle sont désormais nombreux à commenter la crise que traverse le département. Voici leurs déclarations.
Six jours de blocage en Guyane, mais peu de commentaires de la part des 11 candidats à la présidentielle. Ils ne sont que quelques uns à avoir commenté la situation.

François Fillon veut restaurer "L'autorité de l'Etat"

Sur sa page Facebook, François Fillon a publié un post dans lequel il explique que "Le prochain quinquennat doit être celui de la restauration de l’autorité de l’Etat afin de lutter vraiment contre l’insécurité, la délinquance et l’immigration clandestine qui minent la Guyane."

 


J.L. Mélenchon : "Nous sommes tous des Guyanais"

Le candidat de "La France Insoumise" a publié un tweet dans lequel il dit sa solidarité avec les Guyanais.

 

Ce dimanche 26 mars, en meeting à Rennes, Jean-Luc Mélenchon a lancé devant ses partisans : "Nous sommes tous des Guyanais".  Extrait de son meeting à voir en cliquant ici. 





Benoit Hamon : "La Guyane a 50 ans de retards structurels"

Le candidat socialiste était l'invité du journal de 20h de France 2, dimanche 26 mars (interview sur la situation en Guyane à partir de 7'). Il a estimé qu'il 
 




Marine Le Pen "Comprend les blocages"

Via son compte Twitter, Marine Le Pen estime que "Les graves troublent qui agitent la Guyane révèlent la perte d'autorité du gouvernement".

 

En meeting dimanche 26 mars à Lille, elle a dénoncé le "service cruellement minimum" des gouvernements successifs vis-à-vis de la Guyane. "La réalité est que depuis dix ans, les gouvernements successifs se sont contentés pour l'outre-mer d'un service qui, à force d'être cruellement minimum, en est devenu coupablement insuffisant", a lancé Marine Le Pen.

"J'étais en Guyane il y a quelques semaines", fin décembre, a-t-elle rappelé. "J'ai vu et j'ai compris que nos compatriotes de Guyane n'en peuvent plus, ils sont comme nous tous, ils n'en peuvent plus d'une immigration massive; de l'insécurité qu'elle génère, quand 50% des détenus en Guyane sont étrangers; que la Guyane soit devenue le département le plus criminogène de France; de la saturation des services publics et de ne plus avoir accès à des services de santé débordés" a énuméré la dirigeante du FN. "Si je n'excuse pas les blocages de ces collectifs citoyens, honnêtement je les  comprends", a aussi dit Marine Le Pen



Emmanuel Macron appelle à "revenir à la raison"

A l'occasion de son déplacement à La Réunion, le candidat d'En Marche a réagi, sans vraiment se prononcer, sur la situation en Guyane :
©la1ere
Interrogé ce dimanche 26 mars en marge de son déplacement à La réunion, il a appelé à "revenir à la raison et au calme". 

"Bloquer les aéroports, bloquer la ville, ce n'est pas acceptable. Il faut en revenir à la raison et au calme"
 







"Ensuite, il faut prendre des décisions sur l'avenir. La Guyane est un territoire dont les défis sont incomparables, y compris avec La Réunion. C'est le plus grand département français, il y a une dynamique démographique qui est celle d'un pays en voie de développement et une immigration importante, des défis colossaux. L'Etat doit investir massivement, en termes d'infrastructures, de développement pour aider le territoire guyanais à s'en sortir. C'est le pacte d'avenir. Je me suis engagé sur ce pacte, la réponse à moyen terme est là", a-t-il encore assuré.
 


Philippe Poutou dénonce le mépris de l'Etat

Le candidat du NPA estime sur son site de campagne que "Cette colère exprimée vient de loin, elle vient du mépris de l’État français pour la Guyane depuis des décennies (...) Le NPA et Philippe Poutou réaffirment la volonté de voir tous les peuples colonisés aboutir à leur autodétermination. Le peuple guyanais nous montre la voix de la mobilisation pour prendre en main son propre destin."


Nicolas Dupont Aignan dénonce "la démission de l'Etat"

Le candidat de Debout La France à l'élection présidentielle, dénonce dimanche "la démission de l'Etat" en Guyane, jugeant que la tension sociale "exprime la colère légitime d'une population abandonnée par les gouvernements successifs". "Le mouvement social qui paralyse les différents secteurs de l'économie de même que les établissements publics est la conséquence d'une démission de l'Etat qui n'a que trop duré", estime-t-il dans un communiqué.

Selon le candidat, "l'envoi d'une simple mission de hauts fonctionnaires est à juste titre perçu comme l'expression d'une forme de mépris". "L'injustice que vivent nos compatriotes ultramarins est insupportable", juge-t-il, promettant, s'il était élu, une série "de mesures pour rétablir la continuité territoriale", notamment en matière de sécurité, d'éducation et de santé.

 
 

Nathalie Arthaud : "Les Guyanais paient leur dime au grand capital"

La candidate de Lutte Ouvrière a estimé lundi 27 mars sur France Inter que "Les Guyanais paient leur dime au grand capital".



Jean Lassalle veut se rendre en Guyane

Jean Lassalle, le député des Pyrénées Atlantiques et candidat à l’élection présidentielle veut se rendre en Guyane. Il reproche aussi à Emmanuel Macron d’avoir préféré se rendre à La Réunion plutôt qu’en Guyane. Il était l’invité de LCI, ce lundi matin.