Crue de Seine : les péniches du croisiériste guyanais Jocelyn Gotelin restent à quai

Trois péniches immobilisées, 900 clients perdus et 35 personnes au chômage technique... Depuis mardi, le Guyanais Jocelyn Golitin subit les conséquences de la crue sur la Seine pour son entreprise de croisières. Fataliste, il attend un signe du ciel pour espérer reprendre ses activités. 
Assis sur sa petite embarcation, les deux mains accrochées à une corde pour ne pas dériver avec le courant, Jocelyn Golitin progresse lentement en direction du "Boer 2". Depuis mardi, ce chef d'entreprise guyanais n'en finit plus d'effecteur des aller-retour entre terre et Seine pour vérifier l'état de sa péniche sécurisée depuis mardi et la forte montée des eaux. Mais les conséquences économiques de son immobilisation commencent sérieusement à se faire sentir. "Notre dernière prestation, c'était pour le congrès des maires avec des élus de la Réunion. Depuis, notre activité est à l'arrêt", indique Jocelyn Gotelin.

Neuf cent clients par semaine et une quarantaine d'employés

Ce chef d'entreprise de 58 ans, originaire de la Guyane, n'a pas encore fait le bilan précis des conséquences des pluies diluviennes de ces derniers jours mais deux chiffres suffisent pour se faire une idée du manque à gagner. "Nous transportons pour nos diners-croisières sur la Seine environ 900 personnes par semaine et nous employons 35 personnes", indique Jocelyn Gotelin. 
Jocelyn Gotelin


La niveau de la Seine devrait atteindre 6 m 50 

Le chef d'entreprise possède un peu plus loin, de l'autre côté de la Seine, Quai de la rapée, deux autres péniches. Rangées côte à côte, l'Alysé et le Mistinguette sont elles aussi immobilisées. 
La Seine devrait atteindre 6m50, son plus haut niveau, ce vendredi en début de soirée. Le fleuve ne devrait cependant pas atteindre les 8,62 m de la crue dévastatrice de 1910. Ce ne sera donc certainement pas la crue centennale tant redoutée.