A partir du mois d'octobre, Cuba aura un président de la République et un Premier ministre, postes qui ont disparu depuis 1976, et la prochaine Assemblée nationale perdra plus d'un cinquième de ses députés, selon un projet de nouvelle loi électorale rendu public jeudi.
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Selon ce projet de loi, qui sera voté en juillet, le président de la République, poste nouvellement créé, sera élu parmi les députés de l'Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. La création d'un poste de premier ministre est également prévue, ce dernier devant être proposé par le président de la République et approuvé par l'Assemblée nationale.
En 1976, avec l'entrée en vigueur de sa première Constitution socialiste, Cuba avait adopté une nouvelle structure gouvernementale : les postes de président de la République et de Premier ministre avaient été supprimés ; l'Assemblée nationale était devenue la principale institution de gouvernement, se réunissant deux fois par an. Le Conseil d'Etat assumait ses compétences le reste du temps. L'ex-dirigeant Fidel Castro (1926-2016) a ainsi été Premier ministre de 1959 à 1976, avant d'occuper le poste de président du Conseil d'Etat de 1976 à 2008. Son frère Raul Castro lui avait succédé pendant dix ans, avant que Miguel Diaz-Canel ne prenne la relève le 19 avril 2018.
Le projet de loi, dont une partie des dispositions a été prévue par la nouvelle Constitution entrée en vigueur en avril, sera examiné par les députés et discuté en réunions provinciales entre les 21 et 26 juin, et voté lors de la première session annuelle de l'Assemblée en juillet. Les postes de présidents de l'Assemblée et du Conseil d'Etat devraient être également fusionnés.
Cuba dénonce la décision des USA de l'inclure dans leur liste noire sur le trafic d'êtres humains
Cuba a qualifié jeudi d'"immorale" et de "perverse" la décision des Etats-Unis d'ajouter l'île à leur liste noire de pays qui n'en font pas suffisamment pour combattre les trafics d'êtres humains. "Nous dénonçons cette accusation immorale, mensongère et perverse", a écrit le président cubain Miguel Diaz-Canel sur Twitter.
Sur le même réseau social, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a rejeté la "qualification arbitraire et unilatérale des Etats-Unis qui placent Cuba dans la pire catégorie de son rapport sur la traite des êtres humains". M. Rodriguez a souligné que Washington "n'a pas l'autorité morale pour évaluer ou noter les pays" et que l'inscription de Cuba sur cette liste noire "est une autre calomnie pour justifier de nouvelles mesures d'hostilité".
Dans un rapport annuel, le département d'Etat américain accuse Cuba de trafic par le biais de son programme d'envoi de médecins à l'étranger. Cette mise à l'index signifie que les Etats-Unis peuvent prendre des mesures contre les pays visés. Fin 2018, plus de 34.000 médecins et personnels paramédicaux cubains exerçaient dans 66 pays.
Restructuration de l'appareil
L'Assemblée nationale, jusque-là organe exécutif et législatif du pays, passera de 605 à 474 députés, tandis que le Conseil d'Etat, actuellement présidé par Miguel Diaz-Canel, principale figure du pouvoir exécutif, comptera 21 membres, contre 31 aujourd'hui. "Il faudra élire le président de la République en octobre. En juillet nous discutons de la loi, en octobre nous commençons à engager les premières étapes" de restructuration de l'appareil gouvernemental, a expliqué dans une vidéo le président de l'Assemblée nationale, Esteban Lazo.En 1976, avec l'entrée en vigueur de sa première Constitution socialiste, Cuba avait adopté une nouvelle structure gouvernementale : les postes de président de la République et de Premier ministre avaient été supprimés ; l'Assemblée nationale était devenue la principale institution de gouvernement, se réunissant deux fois par an. Le Conseil d'Etat assumait ses compétences le reste du temps. L'ex-dirigeant Fidel Castro (1926-2016) a ainsi été Premier ministre de 1959 à 1976, avant d'occuper le poste de président du Conseil d'Etat de 1976 à 2008. Son frère Raul Castro lui avait succédé pendant dix ans, avant que Miguel Diaz-Canel ne prenne la relève le 19 avril 2018.
Réunions provinciales
L'approbation de la loi et sa publication au Journal officiel n'entraîneront toutefois pas de changement dans la composition de l'Assemblée nationale avant la fin de la législature, en 2024. "L'actuelle composition de l'Assemblée, avec 605 députés, sera maintenue jusqu'à la fin de la législature actuelle. Les changements proposés pour cet organe seront appliqués lors du nouveau mandat dans cinq ans", a expliqué Esteban Lazo, cité par le quotidien officiel Granma.Le projet de loi, dont une partie des dispositions a été prévue par la nouvelle Constitution entrée en vigueur en avril, sera examiné par les députés et discuté en réunions provinciales entre les 21 et 26 juin, et voté lors de la première session annuelle de l'Assemblée en juillet. Les postes de présidents de l'Assemblée et du Conseil d'Etat devraient être également fusionnés.
Cuba dénonce la décision des USA de l'inclure dans leur liste noire sur le trafic d'êtres humains
Cuba a qualifié jeudi d'"immorale" et de "perverse" la décision des Etats-Unis d'ajouter l'île à leur liste noire de pays qui n'en font pas suffisamment pour combattre les trafics d'êtres humains. "Nous dénonçons cette accusation immorale, mensongère et perverse", a écrit le président cubain Miguel Diaz-Canel sur Twitter.
Sur le même réseau social, le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a rejeté la "qualification arbitraire et unilatérale des Etats-Unis qui placent Cuba dans la pire catégorie de son rapport sur la traite des êtres humains". M. Rodriguez a souligné que Washington "n'a pas l'autorité morale pour évaluer ou noter les pays" et que l'inscription de Cuba sur cette liste noire "est une autre calomnie pour justifier de nouvelles mesures d'hostilité".
Dans un rapport annuel, le département d'Etat américain accuse Cuba de trafic par le biais de son programme d'envoi de médecins à l'étranger. Cette mise à l'index signifie que les Etats-Unis peuvent prendre des mesures contre les pays visés. Fin 2018, plus de 34.000 médecins et personnels paramédicaux cubains exerçaient dans 66 pays.