De l'hôpital de Cayenne, Jean-Luc Mélenchon fustige les "bavardages inutiles" de Macron

Jean-Luc Mélenchon en visite à l'hôpital de Cayenne, le 06 janvier 2023
Le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, en visite vendredi à l'hôpital de Cayenne, a fustigé selon lui les "bavardages inutiles et méprisants pour les gens" d'Emmanuel Macron qui a dévoilé son plan face à la crise du système de santé.

"Le président Macron est un libéral forcené et halluciné. Quand on se rend sur place à l'hôpital, on se rend compte qu'il ne prend pas les bonnes décisions", a déclaré le fondateur de la France insoumise, en déplacement d'une semaine en Guyane.

Qualifiant le discours d'Emmanuel Macron de "bavardages inutiles et méprisants pour les gens", M. Mélenchon a constaté, à l'issue d'une visite de 2h30 à l'hôpital, "l'état de fatigue des soignants, le manque de personnel, certaines formes d'épuisement des structures que l'on retrouve dans de nombreux établissements de soins".

Les évacuations sanitaires vers l'Hexagone coûtent 13 millions d'euros annuels aux établissements de santé guyanais

"Or je le redis bien fort, ce n'est pas compliqué de régler les problèmes à condition d'avoir une vision de la vie humaine qui repose sur les intérêts des êtres humains et pas tenir des comptes", a estimé M. Mélenchon. Plus spécifiquement à la Guyane, c'est le manque "de services pour garantir un haut niveau de prise en charge qui fait défaut", a noté l'ex-député insoumis, citant "la petite enfance, la prise en charge des maladies cardio-vasculaires, la cancérologie".

"Ouvrir tous les services dont on a besoin dans ces domaines clés nous éviterait les frais que représentent les envois de personne malades que l'on ne peut soigner ici", a poursuivi M. Mélenchon.

D'après un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2020, les évacuations sanitaires de la Guyane vers l'Hexagone coûtent 13 millions d'euros annuels aux établissements de santé guyanais. La cardiologie comme la neurologie sont deux domaines qui représentent une grande partie de ces évacuations selon l'Igas.