Le panneau de la rue Victor Hugo de Fort-de-France en Martinique a été décroché par des manifestants avant d’être brûlé, dimanche 26 juillet. Une dégradation qui s’inscrit dans la ligné du mouvement de déboulonnage des statues à l'effigie de personnalités contestées.
“Être contesté c’est être constaté” disait Victor Hugo. Un siècle et demi plus tard, ces paroles aux allures de prémonition semblent coller à la peau de l’écrivain.
Répondant à un appel lancé sur les sociaux, des activistes ont en effet dégradé des monuments représentant des figures controversées de la colonisation, dimanche 26 juillet à Fort-de-France.
Et parmi les monuments visés : la statue de Joséphine de Beauharnais, première femme de Napoléon, ainsi que celle du colon Pierre Belain D'Esnambuc mais aussi les panneaux de la rue de Blenac, administrateur colonial et... Victor Hugo.
Le poète et écrivain est né en 1802 à Besançon. Véritable monument dans le monde de la littérature française, il a traversé les époques avec des oeuvres telles que Les Misérables, ou Notre-Dame de Paris.
Homme de lettres engagé, il se bat contre la censure, prend position contre la peine de mort dans Le dernier jour d’un condamné et entame une carrière politique. De maire du 8ème arrondissement de Paris en 1848, il devient élu à l'Assemblée législative où il prononce son célèbre Discours sur la misère en 1849.
Il y a trois ans, une pétition a ainsi fait le buzz en Martinique. En découvrant, choquée, certains propos de Victor Hugo, une lycéenne martiniquaise de 17 ans a voulu dénoncer son racisme et demande à ce que cette facette de sa personnalité soit aussi enseignée dans les écoles.
Ce qui est surtout critiqué, c’est son Discours sur l’Afrique prononcé en 1879 au côté de Victor Schoelcher, à l’occasion d’une commémoration de l’abolition de l’esclavage. Ses paroles laissent alors transparaître un homme acquis aux idéaux de son époque, prédominée par une pensée raciale.
Cet homme qui a défendu bien des causes à contre-courant de son époque, se “plante sur la colonisation”, résumera près d'un siècle et demi plus tard la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) dans un article.
Regardez le reportage de Fabienne Léonce et Marc-François Calmo :
Répondant à un appel lancé sur les sociaux, des activistes ont en effet dégradé des monuments représentant des figures controversées de la colonisation, dimanche 26 juillet à Fort-de-France.
Et parmi les monuments visés : la statue de Joséphine de Beauharnais, première femme de Napoléon, ainsi que celle du colon Pierre Belain D'Esnambuc mais aussi les panneaux de la rue de Blenac, administrateur colonial et... Victor Hugo.
Victor Hugo :
— Astride Marchal (@AstrideMarchal) July 28, 2020
“Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action.”#France pic.twitter.com/xePe0ILhbi
Un homme engagé...
Le poète et écrivain est né en 1802 à Besançon. Véritable monument dans le monde de la littérature française, il a traversé les époques avec des oeuvres telles que Les Misérables, ou Notre-Dame de Paris.Homme de lettres engagé, il se bat contre la censure, prend position contre la peine de mort dans Le dernier jour d’un condamné et entame une carrière politique. De maire du 8ème arrondissement de Paris en 1848, il devient élu à l'Assemblée législative où il prononce son célèbre Discours sur la misère en 1849.
...mais controversé
Pourtant, ces dernières années, des voix s’élèvent en France et particulièrement dans les Antilles. Il est reproché à l’écrivain d’avoir tenu des propos colonialistes.Il y a trois ans, une pétition a ainsi fait le buzz en Martinique. En découvrant, choquée, certains propos de Victor Hugo, une lycéenne martiniquaise de 17 ans a voulu dénoncer son racisme et demande à ce que cette facette de sa personnalité soit aussi enseignée dans les écoles.
Ce qui est surtout critiqué, c’est son Discours sur l’Afrique prononcé en 1879 au côté de Victor Schoelcher, à l’occasion d’une commémoration de l’abolition de l’esclavage. Ses paroles laissent alors transparaître un homme acquis aux idéaux de son époque, prédominée par une pensée raciale.
Au dix-neuvième siècle, le Blanc a fait du Noir un homme.
Cet homme qui a défendu bien des causes à contre-courant de son époque, se “plante sur la colonisation”, résumera près d'un siècle et demi plus tard la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) dans un article.
Regardez le reportage de Fabienne Léonce et Marc-François Calmo :