Marine Le Pen dénonce la gestion de la catastrophe à Saint-Martin et Saint-Barthélémy : "Rien n'a été prévu, rien n'a été anticipé", affirme la présidente du Front National. Le Premier ministre lui répond.
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La présidente du Front national, Marine Le Pen, a mis en cause samedi l'exécutif pour sa gestion de la catastrophe causée par l'ouragan Irma, dénonçant notamment des "moyens de secours et de maintien de l'ordre tout à fait insuffisants". En préambule à son discours de rentrée politique dans le petit village de Brachay (Haute-Marne), elle a exprimé "la solidarité la plus sincère et la plus totale à nos compatriotes antillais confrontés à la mort, à la dévastation et maintenant aux pillages et au chaos".
"Soyons, face aux drames que vivent nos compatriotes des Antilles, encore la voix de la vérité: rien n'a été prévu, rien n'a été anticipé. Les moyens de secours et de maintien de l'ordre sont tout à fait insuffisants, l'effondrement de nos moyens militaires, le nombre dérisoire de bâtiments de la Marine ne permet pas la réponse que devrait être celle d'une grande et puissante Nation comme la France", a dit Marine Le Pen. La députée du Pas-de-Calais a ajouté que "les compatriotes de Saint-Martin privés de tout se voient encore volés et menacés dans leur existence même par des bandes criminelles, obligés d'organiser leur propre défense alors même que nouveau cyclone arrive".
"Etre Français dans un territoire français doit postuler un niveau de soutien, de solidarité et de protection qu'aujourd'hui, face à cette catastrophe, le gouvernement est incapable d'assurer", a dit la présidente du FN.
"La voix de la vérité"
"Soyons, face aux drames que vivent nos compatriotes des Antilles, encore la voix de la vérité: rien n'a été prévu, rien n'a été anticipé. Les moyens de secours et de maintien de l'ordre sont tout à fait insuffisants, l'effondrement de nos moyens militaires, le nombre dérisoire de bâtiments de la Marine ne permet pas la réponse que devrait être celle d'une grande et puissante Nation comme la France", a dit Marine Le Pen. La députée du Pas-de-Calais a ajouté que "les compatriotes de Saint-Martin privés de tout se voient encore volés et menacés dans leur existence même par des bandes criminelles, obligés d'organiser leur propre défense alors même que nouveau cyclone arrive"."Etre Français dans un territoire français doit postuler un niveau de soutien, de solidarité et de protection qu'aujourd'hui, face à cette catastrophe, le gouvernement est incapable d'assurer", a dit la présidente du FN.
Patrick Karam sur la même ligne
L'ancien président du Crefom, vice-président (LR) de la région Île de France, s'en prend lui aussi, dans un communiqué, à la gestion gouvernementale :La lenteur d’intervention et de prise en compte de la tragédie et du chaos sécuritaire révèlent l’amateurisme du gouvernement qui a multiplié les opérations de communication et a échoué à protéger ses citoyens
Réponse du Premier ministre
Le Premier ministre Édouard Philippe a répondu quelques heures plus tard qu'"il est préférable de travailler que de polémiquer". "La catastrophe est considérable, et les moyens de l'Etat sont mobilisés", a déclaré Edouard Philippe devant quelques journalistes, en marge de l'inauguration de la foire de Pau. "Je pense que c'est préférable de travailler que de polémiquer sur le sujet", a-t-il dit. "Je vois que c'est Mme Le Pen qui est mal préparée, et je ne veux pas entrer dans une polémique qui n'a pas lieu d'être", a ajouté le chef du gouvernement. Lors de l'annonce de l'envoi de renforts de l'armée, faite samedi soir dans la cour de l'Elysée à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat, Edouard Philippe a de nouveau répondu à ce début de polémique :
#Irma #Jose E. Philippe répond à "tous ceux qui voudraient profiter de la gravité de la situation pour faire vivre telle ou telle polémique" pic.twitter.com/aKTRUXO858
— franceinfo (@franceinfo) 9 septembre 2017