En 1963, Michel Debré crée un organisme chargé de faire venir les Ultramarins dans l'Hexagone: le Bumidom. Au total, plus de 260 000 Domiens sont concernés, quittant leur terre natale pour des rêves souvent déçus.
Pourquoi il y a t-il autant d'Antillais dans les administrations? Le sujet est souvent détourné de manière plus ou moins humoristique. Et les clichés ne sont jamais loin. Pourtant, il mérite qu'on s'y penche un peu plus sérieusement. Car il y a une explication…
On promet aux Domiens un bel avenir dans l'Hexagone, avec formation et emploi à la clé. Le billet aller est financé par le Bumidom. Mais à l'arrivée les espoirs sont souvent douchés. Les emplois sont en bas de l'échelle, les Domiens découvrent l'isolement, la précarité... et la discrimination.
Petit à petit, le Bumidom est contesté. En 1968, son antenne parisienne est saccagée, sur les murs des inscriptions sont taguées: "A bas l'impérialisme français et ses valets. Vive les Antilles libres".
Selon un recensement de 2008, 364 800 personnes nées dans un département d'Outre-mer vivent dans l'Hexagone. Ils créent ce qu'on appelle, le cinquième Dom.
Recherche de main d'oeuvre dans l'Hexagone
Tout remonte aux années 60. La seconde guerre mondiale est terminée, l'Algérie prend son indépendance, la France qui se reconstruit a besoin de main d'œuvre. Dans le même temps, dans les départements d'Outre-mer, et notamment aux Antilles la situation économique est des plus mauvaises. L'économie sucrière décline, le chômage devient endémique. Les Dom connaissent une explosion démographique, et une volonté d'indépendance se fait entendre. Le gouvernement craint des révoltes.Des promesses de formation et d'emplois
L'ex-premier ministre et député de la Réunion Michel Debré a alors l'idée de faire venir les jeunes ultramarins sans dans l'Hexagone. En 1963, le Bumidom est créé.On promet aux Domiens un bel avenir dans l'Hexagone, avec formation et emploi à la clé. Le billet aller est financé par le Bumidom. Mais à l'arrivée les espoirs sont souvent douchés. Les emplois sont en bas de l'échelle, les Domiens découvrent l'isolement, la précarité... et la discrimination.
Petit à petit, le Bumidom est contesté. En 1968, son antenne parisienne est saccagée, sur les murs des inscriptions sont taguées: "A bas l'impérialisme français et ses valets. Vive les Antilles libres".
Plus de 260 000 Domiens ont migré dans l'Hexagone
Pour autant, les départs se poursuivent. Au début des années 80, plus de 260 000 Domiens ont migré dans l'Hexagone. Puis, petit à petit le besoin de main d'œuvre diminue. En 1981 le Bumidom disparaît, au profit de l'ANT: Agence nationale pour l'insertion et la protection des travailleurs d'Outre-mer. Qui elle-même, deviendra LADOM, l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité.Selon un recensement de 2008, 364 800 personnes nées dans un département d'Outre-mer vivent dans l'Hexagone. Ils créent ce qu'on appelle, le cinquième Dom.