La députée Justine Benin interpelle le gouvernement au sujet du CHU de Guadeloupe

Justine Buzyn
Depuis le 28 novembre dernier, urgences, la réanimation et quatre blocs opératoires du Centre hospitalier de la Guadeloupe ont été détruits. Trois mois après cette catastrophe, plusieurs services ont réinvestis le bâtiment mais une partie du personnel se plaint de malaises. 
Trois mois après l’évacuation du CHU de Pointe-à-Pitre après un incendie à priori d’origine humaine, certains services ont pu reprendre le travail au sein du centre hospitalier. Mais une partie du personnel se plaint de malaises. Un collectif de défense du CHU demande la "délocalisation externe et totale" le temps de "réhabiliter" ce "bâtiment malsain". La direction, de son côté, demeure "persuadée que le plan de nettoyage en site occupé est la meilleure solution".

Incendie du CHU

A l’Assemblée nationale, la député Justine Benin (Mouvement démocrate et apparentés) s’est donc emparée de ce sujet qui agite la Guadeloupe et a interpellé la ministre de la santé  Agnès Buzyn. "Le 28 novembre dernier, le CHU de Pointe-à Pitre subissait un violent incendie. Cette événement tragique aura a nécessité l’évacuation de 1200 personnes dont 700 patients", déclare-t-elle. Regardez ci-dessous son intervention à l'Assemblée nationale : 


"Madame la ministre, votre arrivée en Guadeloupe quelques heures après la catastrophe a été apprécié, ajoute la député (..) Néanmoins trois mois après cette catastrophe, la tension monte ajoutant à cette crise sanitaire inédite une crise de confiance. Un collectif du CHU s’est mis en place. Certains professionnels de santé exercent leur droit de retrait et la population émet des doutes légitimes face à l’offre de soins".

Quelles mesures ?

"Pouvez-vous aujourd’hui rassurer la Guadeloupe et les Guadeloupéens en nous présentant les mesures du gouvernement pour préserver la présence des soins critiques en Guadeloupe, le caractère universitaire du CHU et pour conserver l’ensemble de nos spécialités et remettre en marche le CHU de Pointe-à-Pitre ? »

Sécurité sanitaire

La réponse de la ministre de la Santé s’est voulue rassurante. "Nous avons une double préoccupation aujourd’hui pour le CHU de la Guadeloupe. C’est d’abord la sécurité sanitaire des professionnels de santé, des malades qui séjournent aujourd’hui et la deuxième (ndlr : préoccupation) un accès suffisant et adapté aux soins critiques en Guadeloupe". Regardez ci-dessous son intervention : 


Nouvelles expertises

"Nous mettons tout en œuvre pour être certain qu’il n’y a pas de risque sanitaire grave sur la santé de personnes qui y séjournent. Les conditions de travail ne sont certes pas optimales au CHU de Guadeloupe mais le capital santé du personnel n’est en l’état actuel pas touché. De nouvelles expertises sont prévues par l’ARS la semaine prochaine pour valider les résultats des analyses précédentes qui n’avaient pas observé d’anomalie", a ajouté la ministre.