Des tests PCR de moins de 72 heures pour voyager vers les Outre-mer : mission impossible ?

C'est le casse-tête que rencontrent toutes les personnes qui souhaitent actuellement voyager vers les Outre-mer : obtenir des tests PCR de moins de 72 heures, comme le réclament les compagnies aériennes. Les laboratoires d'analyse sont saturés. L'obligation tourne parfois à la mission impossible. 
Pouvoir présenter à l'embarquement un test PCR datant de moins de 72 heures : c'est l'une des mesures de précaution pour éviter que des voyageurs porteurs du Covid-19 se déplacent vers les Outre-mer. Si la mesure semble de bon sens, dans les faits, elle vire au casse-tête en raison de la saturation de très nombreux laboratoires d'analyse qui ne parviennent plus à livrer les résultats des tests PCR dans le délai imparti. Sur les réseaux sociaux, les témoignages sont extrêmement nombreux :
Certains voyageurs n'ont ainsi pas pu embarquer à bord des vols prévus, car ils étaient dans l'incapacité de présenter le test PCR. C'est le cas de ce prothésiste dentaire qui tentait de rejoindre Saint-Pierre et Miquelon lundi dernier. Regardez le reportage de Gervais Nitcheu et Jean-Yves Pautrat :
©la1ere


Dépistage à Orly

Pour tenter de venir en aide aux voyageurs, quatre compagnies aériennes ont installé une tente à l'aéroport d'Orly dans laquelle sont réalisés des tests PCR. Lire par ici notre article. 


Des députés dénoncent cette situation

Le député (PS) de la 1ère circonscription de La Réunion, Philippe Naillet, dénonce sur Twitter cette situation ubuesque :

Exercice pratique : un ultramarin dans l'hexagone doit rentrer chez lui. Pour monter dans l'avion, il doit présenter le résultat de son #testpcr effectué obligatoirement dans les 72h. Comment fait-il s'il ne peut recevoir le résultat que 168h après le test ?

Toujours sur Twitter, le député (GDR) de Guyane Gabriel Serville affirme avoir alerté le gouvernement à plusieurs reprises sur cette situation, en vain.


Un million de tests par semaine

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, expliquait mardi 8 septembre sur France Inter que les laboratoires français effectuent un million de tests par semaine et qu'il y a une priorisation : "une personne qui est symptomatique, qui est cas contact, doit être testée dans l'urgence". Il affirmait que des tests aux résultats plus rapides seraient mis en service en Île-de-France au cours de cette semaine.