Deux jeunes bénévoles français tués sur l’île touristique de Sainte-Marie, à Madagascar

Deux jeunes bénévoles français tués sur l’île touristique de Sainte-Marie, à Madagascar.
Deux jeunes Français travaillant comme bénévoles pour l’association malgache Cétamada, ont été tués, dimanche, à Madagascar. Leurs corps ont été retrouvés sur une plage de l'île touristique de Sainte-Marie, ont annoncé les autorités malgaches et françaises.
"Nous avons appris avec émotion le crime odieux qui a couté la vie à deux ressortissants français", a écrit dimanche soir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il a ajouté que les autorités françaises étaient en contact avec les familles des victimes et qu'une enquête était en cours à Madagascar, sans plus de précisions. Les corps de deux jeunes bénévoles français ont été retrouvés, dimanche, sur l'île touristique de Sainte-Marie, à Madagascar.
 


Deux jeunes d’une vingtaine d’années

Les deux corps "portaient des traces de blessures à la tête", a déclaré pour sa part le maire de l'île de Sainte-Marie, Bessaou Ismak Ado Crophe, qui s'est rendu sur les lieux.
 
Les deux Français - un homme et une femme âgés d'une vingtaine d'années – avaient "passé la soirée dans une boîte de nuit et ont été retrouvés pas loin sur la plage" (dimanche matin), a-t-il ajouté, interrogé par l'AFP par téléphone depuis la capitale malgache, Antananarivo. Selon la gendarmerie alertée tôt dimanche matin, les corps ont été retrouvés à 150 mètres de la boîte de nuit.
 

Bénévoles de l’association malgache Cétamada

Les deux Français travaillaient depuis quelques mois pour l'association malgache Cétamada, qui œuvre pour la protection de l'environnement et des mammifères marins.
 
 
Le vice-président de Cétamada et consul honoraire de France à Sainte-Marie, Jean-Jacques Ravello, a confirmé à l'AFP la mort des deux Français, évoquant un "acte barbare". "Cela fait 15 ans que l'on fait venir des dizaines d'éco-bénévoles et il n'y a jamais eu de problèmes de cette envergure", a-t-il déploré. "Cela fait 35 ans que j'habite à Sainte-Marie et je n'ai jamais eu ce sentiment d'insécurité, la population est généralement pacifique; c'est justement ce qui nous bouleverse", a déclaré Jean-Jacques Ravello.
 
"Tous les éco-volontaires ont été regroupés dans un même endroit. Ils sont choqués psychologiquement", a-t-il poursuivi.
 

Des enquêtes ouvertes

Une équipe de la section de recherche criminelle de la gendarmerie est arrivée sur les lieux, selon les autorités.
 
Le ministre malgache du Tourisme, Roland Ratsiraka, s'est également rendu sur place dimanche. S'exprimant sur la radio nationale dimanche soir, il a "fermement condamné cet acte" et affirmé "que des enquêtes (seraient) ouvertes". Il a indiqué s'être entretenu avec l'ambassadeur de France à Madagascar à ce sujet.
 
Le consul général de France devrait se rendre à Sainte-Marie lundi.

 

Des éco-bénévoles français chaque année

Cette île, réputée pour sa nature préservée et ses rassemblements de baleine à bosse, est située au large des rivages nord-est de Madagascar, dans l'océan Indien. Des éco-bénévoles français viennent chaque année à Madagascar pour travailler en tant que guides touristiques ou scientifiques. Ils animent notamment des sorties en mer et les observations de baleines.
 
Selon le maire de Sainte-Marie, c'est la première fois que des ressortissants français sont retrouvés morts sur cette île dans ces circonstances.