Surnommée "mamie djihad", Christine Rivière, la mère d'un "émir" djihadiste, a été condamnée, ce mardi 3 juillet, à dix ans de prison par la cour d'appel de Paris.
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Christine Rivière, surnommée "Mamie jihad", mère d'un jihadiste français devenu "émir" en Syrie, a été condamnée mardi à dix ans de prison par la cour d'appel de Paris, pour association de malfaiteurs à visée terroriste mais aussi financement du terrorisme.
Conformément aux réquisitions du parquet général, les juges d'appel l'ont cette fois condamnée également pour financement du terrorisme, pour avoir "transféré ou fait transférer des fonds ou des biens à destination de combattants en Syrie".
"Elle n'a jamais dissuadé son fils (Tyler Vilus) mais au contraire l'a encouragé et félicité", avait souligné l'avocate générale. "Elle ne va pas en Syrie pour son fils, elle y va pour elle", avait-elle ajouté. "Elle se délecte les armes à la main".
"Je suis utile en France", disait-elle à Tyler Vilus en décembre 2013, et "le dossier démontre cette utilité", avait déclaré la représentante de l'accusation : "Elle était utile pour recruter des candidates au jihad, utile pour marier son fils avec des -vraies sœurs-, utile pour fournir de la logistique à un certain nombre de jihadistes, utile pour collecter des fonds". Tyler, "j'ai fait l'erreur de l'encourager", avait lâché Christine Rivière au premier jour de son procès en appel, début juin. "Il y a plein de choses que je n'aurais pas dû faire, je m'en rends compte maintenant", avait-elle affirmé, visiblement agacée.
Peine maximale
La cour a confirmé la peine maximale prononcée en octobre 2017 à l'encontre de cette femme de 52 ans, qui en a pris connaissance par visioconférence : dix ans de prison assortis d'une période de sûreté des deux tiers.Conformément aux réquisitions du parquet général, les juges d'appel l'ont cette fois condamnée également pour financement du terrorisme, pour avoir "transféré ou fait transférer des fonds ou des biens à destination de combattants en Syrie".
Convertie par son fils puis radicalisée
Christine Rivière est la mère de Tyler Vilus. Né d'un père évangéliste guadeloupéen, Tyler Vilus est un pionnier des filières françaises en Syrie. "Emir" de l'Etat islamique, il a été arrêté en 2015 en Turquie. Convertie par son fils, presque immédiatement radicalisée, elle avait été interpellée le 2 juillet 2014, au domicile de son aîné, Leroy (30 ans), alors qu'elle s'apprêtait à repartir en Syrie après trois précédents voyages."Elle n'a jamais dissuadé son fils (Tyler Vilus) mais au contraire l'a encouragé et félicité", avait souligné l'avocate générale. "Elle ne va pas en Syrie pour son fils, elle y va pour elle", avait-elle ajouté. "Elle se délecte les armes à la main".
"Je suis utile en France", disait-elle à Tyler Vilus en décembre 2013, et "le dossier démontre cette utilité", avait déclaré la représentante de l'accusation : "Elle était utile pour recruter des candidates au jihad, utile pour marier son fils avec des -vraies sœurs-, utile pour fournir de la logistique à un certain nombre de jihadistes, utile pour collecter des fonds". Tyler, "j'ai fait l'erreur de l'encourager", avait lâché Christine Rivière au premier jour de son procès en appel, début juin. "Il y a plein de choses que je n'aurais pas dû faire, je m'en rends compte maintenant", avait-elle affirmé, visiblement agacée.