En 2006, à la mort de son grand-père Joseph Zobel, sa petite fille découvre une boîte en fer remplie de négatifs photographiques dans la cave. Son grand-père était peu disert sur son passé et elle n'avait jamais osé lui poser trop de questions. Avec cette découverte, elle va en apprendre un peu plus sur son illustre grand-père.
Grâce à ses photos, véritables pièces de la mémoire familiale, elle tente de reconstituer le puzzle intime de sa vie, aidée dans sa quête par son oncle, l’un des fils de l’écrivain. Ces photos et ses écrits révèlent le regard sensible d’un artiste antillais sur la France d’après-guerre et dévoilent un peu plus la personnalité de l'écrivain.
Partir pour se réaliser
En décembre 1946, Joseph Zobel laisse sa femme et leurs trois enfants en Martinique et part pour l'Hexagone. Ses espoirs d’évolution sociale sont portés par le fantasme qu’incarnait alors Paris. Il se rêve écrivain et emporte dans sa malle le manuscrit de son premier roman "Diab’-la ".
Aimé Césaire, qu’il a côtoyé lorsqu’ils enseignaient tous les deux au lycée Schœlcher à Fort-de-France, l’encourage à démarcher des éditeurs. Il devient enseignant à Fontainebleau pour subvenir à ses besoins. Mais ce qui le fait vibrer encore et toujours, c’est l’écriture.
La reconnaissance
Son roman autobiographique "La rue Cases-Nègres" est publié en 1950. Il raconte le quotidien d'un enfant noir, élevé par sa grand-mère, qui découvre l'école. Il lui apporte notoriété et reconnaissance. La réalisatrice Euzhan Palcy le portera à l’écran en 1982.
Retrouvez sur le portail des Outre-mer les autres documentaires de la collection "Vos photos, notre histoire".
Écriture : Marion Baillot et Stéphanie Colaux
Réalisation : Stéphanie Colaux
Production : Bonne Compagnie
Durée : 13 min
2021