DOCU. Sur les traces des GI'S à Bora Bora

Pour contrer l’avancée japonaise dans le Pacifique après la défaite de Pearl Harbor, les Américains s’installent et construisent une base militaire en Polynésie française. 4000 soldats sont dépêchés à Bora Bora, où vivent alors à peine 1000 Polynésiens. Une période qui a marqué l’île à jamais.

7 décembre 1941, la flotte américaine est détruite à Pearl Harbour par l’aviation japonaise. Les États-Unis entrent en guerre. Ils décident de construire des bases de défense pour se protéger d’une éventuelle invasion du Pacifique.
En Polynésie ce sera Bora Bora. L’arrivée de l’armée américaine est un moment de bascule vers un autre monde. Entre février 1942 et juin 1946, ce sont jusqu’à 4 000 soldats qui occupent l’île. Avec la présence des Américains, les Polynésiens découvrent une autre façon de vivre. 

Des liens se tissent entre la population locale et les soldats

Un fascinant exercice d'exploration historique

Avec ce documentaire présenté, hors compétition au Fifo 2022, le réalisateur, Lionel Boisseau explore cette période singulière grâce à des images d’archives inédites et des séquences de fiction.

Un des avions de l'escadrille de reconnaissance Bobcat

 

Des traces encore visibles dans la nature

Durant toute la période de sa présence à Bora Bora, le contingent américain va profondément changer la nature de l’île. Il y aura la construction du premier aéroport de Polynésie, la création des quais du port, le perçage de routes, l’installations de bunkers, de pièces d’artillerie… Des marques qui sont encore visibles aujourd’hui. Au fil d'une promenade, on peut voir les vestiges d’une casemate ou découvrir dans la densité de la végétation des canons sur une colline. Tout ce patrimoine est petit à petit recouvert par le temps qui passe mais témoigne encore du passage de l'armée américaine.

Les Américains ont installé d'importantes structures de canalisation d'eau encore visibles dans la forêt.

 

Un passé encore présent dans les mémoires

Visiter Bora Bora, c’est arpenter un musée à ciel ouvert, tant les marques de cette présence sont encore prégnants et prouvent l'impact qu'elle a eue sur l'île.

Des marques aussi dans la population, puisque les GI's vont laisser des enfants qui, pour la plupart, ne connaîtront jamais leurs pères.

Beaucoup d'enfants de GI's ne connaissent pas leur histoire

Des septuagénaires à la peau mélangée, témoignent ainsi de la présence américaine sur l’île. La majorité d'entre eux n'a pas connu leur père, reparti aux États-Unis à la fin du conflit. 

Lana Fletcher a eu la chance de retrouver son père, le père de Philippe Terriipaia a quitté Bora Bora en juin 1946 avant sa naissance

 

Réalisateur : Lionel Boisseau
Producteur : Mérapi Productions / Bleu Lagon Productions
Durée : 52 min
© 2021