"Nous avons besoin de produit sanguin rare et de sensibiliser les donneurs potentiels qui se situent principalement dans les populations ultramarines", appelle le président de l’établissement français du sang (EFS) François Toujas.
À l’occasion de la première semaine de sensibilisation aux sangs rares, le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer Maël Disa a fait le déplacement jusqu’à l’EFS de Créteil pour donner son sang et apporter son soutien à la cause. Accompagné par François Toujas, le délégué ultramarin a rencontré des associations investies dans la sensibilisation au dépistage des maladies génétiques et au sang rare.
Sensibiliser les donneurs concernés
Alors que nous connaissons les groupes sanguins A, B, O ou AB, accompagnés des rhésus + ou - , nous sommes beaucoup moins familiers avec les sangs rares. Ils seraient présents dans l'organisme de 700 000 personnes en France. Surtout, les sangs rares sont précieux et utiles pour lutter contre des maladies génétiques comme la drépanocytose.
L'EFS estime qu'il existe 250 groupes sanguins rares en France. Cette diversité de sang varie en fonction de nos gènes, de notre histoire et de nos ancêtres.
"C’est un enjeu de diversité ethnique. Les sangs rares sont plus nombreux dans les populations africaines et des Outre-mer, car le métissage, le brassage des populations et donc la diversité génétique est plus importante", détaille François Toujas.
Il faut que la diversité des malades corresponde à la diversité des donneurs.
François Toujas, président de l'établissement français du sang
Lutter contre les maladies génétiques
La drépanocytose, première maladie génétique en France et dans le monde, est en première ligne. Même si l’espérance de vie des drépanocytaires augmente et que l’amélioration de la prise en charge est "encourageante" selon le président de l’EFS, cette pathologie reste une "maladie invisible" rappelle Odile Sainte-Rose de l’association APIPD. Cette association sensibilise les jeunes publics au don du sang et au dépistage de la maladie. Elle met en œuvre des actions en Outre-mer pour rendre visible la drépanocytose, mais aussi dans l'Hexagone avec le Drépaction qui aura lieu le 26 novembre prochain.
Pour le délégué interministériel Maël Disa, c’est un "engagement citoyen et utile" de donner son sang. Il a salué la semaine des sangs rares comme une "initiative excellente". "On sera un relais pour porter le message" a-t-il ajouté.
Il faudrait atteindre 10 000 dons par jour pour pallier les besoins en sang en France.