"Doubout" le nouveau film d'Harry Eliezer

“Doubout”, un mot créole, comme titre, qui signifie debout en français, pour tout de suite donner le ton de ce documentaire. Revendicatif, engagé, mais posé, sans un soupçon de colère. Harry Eliezer, nous transporte dans une réflexion sur la colonisation. Une colonisation qui va au-delà, de celle de l’esclavage, qui a existé aux Antilles, mais qui est directement liée à notre liberté de penser.  

J'ai l’impression que notre cerveau est de plus en plus colonisé par des informations qu’on ne peut pas vérifier. C’est une invitation à se rendre compte que notre humanité est attaquée, c'est une invitation à questionner le système capitaliste

Harry Eliezer

Réalisateur

Son identité, comme terreau fertile de sa réflexion sur l’humanité, ce qu’a été l’esclavage, aux Antilles, et les conséquences de cette histoire pas si lointaine. Guadeloupéen, né en en Normandie, français, et humaniste. Dans son enfance, la langue créole, n’était pas privilégiée à la maison, l’esclavage on n’en parlait pas, non plus. Mais arrive le moment, où ce curieux de nature, décide de renouer avec ses racines, d’aller aux archives départementales, et au Mémorial ACTe de Guadeloupe, pour y découvrir son arbre généalogique.  

L’esclavage occulté lors des conversations familiales devient pour lui un sujet de recherche passionnant, il se rend compte que le monde est complexe, quand on a des ancêtres colons, esclavagistes, et des ancêtres qui ont également subi l’esclavage. “Doubout”, c’est un voyage pour mieux comprendre toute l'ambiguité de la société antillaise d’aujourd'hui.

Pour moi c’était important de transmettre. Ma motivation pour réaliser ce film, c’est vraiment de rompre avec une certaine culture du silence pour que tout un chacun et que mes enfants soient fiers de leurs origines antillaises

Harry Eliezer

Réalisateur

“Doubout” un film réalisé en 5 actes, par Harry Eliezer, une plongée passionnante dans la société antillaise d’aujourd’hui, avec les clés de son histoire pour mieux la comprendre, ses blessures, ses stigmates, et sa joie de vivre au quotidien.