Le court-métrage "Une Douce Révolution", réalisé par Moïsette Loubelo et la boîte de production Griots, propose à la jeunesse antillaise de se réapproprier son histoire à partir du vécu d'une jeune martiniquaise. Le but : permettre aux jeunes antillais de mieux connaître leur identité.
Un court-métrage pour célébrer la culture antillaise auprès de sa jeunesse, "Une Douce Révolution" est aussi un message adressé à la jeunesse des Caraïbes, l’appelant à se réapproprier son histoire et être fière de ses origines. Pour se faire, les auteurs ont fait le pari de "raconter à partir du vécu d’une jeune fille d’origine antillaise l’histoire globale du peuple antillais".
Même si le court-métrage traite principalement du patrimoine et de l’histoire antillaise, les jeunes issus d’autres territoires ultramarins peuvent aussi s’identifier. Puisqu’il existe des similitudes dans le passé de ces territoires, cela fait que ce sont des peuples qui se ressemblent. "Déjà dans leur périphérie et leur aspect insulaire. Et ce sont des peuples qui ont subi l’esclavage, la traite… Ils sont rattachés administrativement mais pas culturellement à la France." Wendy Bihary, elle estime qu'il faut connaître son histoire pour mieux connaître son identité.
Regarder le court-métrage "Une Douce Révolution" :
La cristallisation de plusieurs engagements
Moïsette Loubelo (millenaryart sur Instagram), étudiante en sociologie et réalisatrice du court-métrage explique que l’idée du projet est venue lorsqu’elle a rencontré Wendy Bihary grâce aux réseaux sociaux. "Elle est très militante dans tout ce qui est affirmation de soi et combat identitaire en Guadeloupe et en Martinique", explique la réalisatrice. Elles ont décidé de travailler ensemble pour "éduquer d’autres personnes sur des questions dont on ne parle jamais" et ainsi inviter la jeunesse antillaise à y réfléchir.À travers la voix de Wendy soulever ces questions qu’on a l’habitude d’enfouir en nous.
Une histoire sans filtre
Au centre de ce court-métrage, Wendy Bihary interprète son propre rôle. Si au départ elle n’avait pas du tout en tête la perspective de jouer dans un court-métrage, elle n’a eu besoin d’aucun jeu d’acteur pour le faire : "J'ai écrit les textes par rapport à mon propre vécu", explique-t-elle. Dans "Une Douce Révolution", elle se présente en tant que femme antillaise.Briser les images du consensus français
Moïsette Loubelo explique que le patrimoine français traditionnel est dépersonnalisant, il "occulte la richesse culturelle qu’il peut avoir dans les îles qui appartiennent de manière administrative à la France". Elle espère que le court-métrage permettra aux jeunes antillais de se réconcilier avec leur passé.On ne parle jamais des Antilles pour parler de l’impact qu’a eu l’esclavage, la traite négrière, les politiques d’Etat dans les Antilles sur la conception identitaire antillaise aujourd’hui.
Même si le court-métrage traite principalement du patrimoine et de l’histoire antillaise, les jeunes issus d’autres territoires ultramarins peuvent aussi s’identifier. Puisqu’il existe des similitudes dans le passé de ces territoires, cela fait que ce sont des peuples qui se ressemblent. "Déjà dans leur périphérie et leur aspect insulaire. Et ce sont des peuples qui ont subi l’esclavage, la traite… Ils sont rattachés administrativement mais pas culturellement à la France." Wendy Bihary, elle estime qu'il faut connaître son histoire pour mieux connaître son identité.
Regarder le court-métrage "Une Douce Révolution" :