Après l'échec de la fusée Vega, qui a entraîné la perte de Taranis, le satellite français d'exploration de la face cachée des orages, le CNES réfléchit à une mission "Taranis 2", qui devra minimiser coûts et délais, a-t-on appris mardi auprès du responsable du projet.
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Il y a une semaine, huit minutes après son décollage depuis Kourou en Guyane, le lanceur européen Vega a dévié de sa trajectoire, sans arriver à placer en orbite ses deux satellites embarqués, qui ont sombré dans l'Océan arctique. Le satellite Taranis, fruit de quinze années de travail, devait être la première mission spatiale à explorer la face cachée des orages, des phénomènes électro-magnétiques méconnus qui se produisent dans les couches supérieures de l'atmosphère.
Comme toutes les missions scientifiques institutionnelles, elle n'était pas assurée. Son coût: 110 millions d'euros.
"On ne repartira pas de zéro car c'était un projet très documenté", assure-t-il. La conception de la plupart des huit instruments embarqués devrait ainsi permettre de les refaire à l'identique. Mais "pour certains instruments, il faudra un nouveau design car leurs composants ne sont plus produits", comme celui chargé de caractériser les rayons gamma provoqués par les orages.
L'intérêt scientifique de la mission est "toujours là", selon lui. "On a déjà eu un mail d'un laboratoire de la Nasa qui avait contribué à une sonde ionique (pour Taranis): ils sont partants pour repartir".
Comme toutes les missions scientifiques institutionnelles, elle n'était pas assurée. Son coût: 110 millions d'euros.
"Un cauchemar"
"On a tous été sidérés la nuit même de l'accident. C'était un cauchemar de voir tant d'années d'efforts réduites à néant, en un instant", a confié à l'AFP Christophe Bastien-Thiry, l'ingénieur responsable du projet Taranis au Centre national d'études spatiales (CNES), l'agence spatiale française, maître d'oeuvre et financeur du programme. Peu après l'accident --dû à un défaut de fabrication du lanceur--, le CNES a mis en place un groupe de travail, chargé de faire des propositions pour une mission "Taranis 2", qui doit remettre ses conclusions fin janvier 2021. Objectif: "faire un état des lieux et réfléchir à refaire la mission au mieux, au plus vite, au plus simple et en minimisant les coûts", a détaillé Christophe Bastien-Thiry, qui dirige ce groupe de travail."On ne repartira pas de zéro car c'était un projet très documenté", assure-t-il. La conception de la plupart des huit instruments embarqués devrait ainsi permettre de les refaire à l'identique. Mais "pour certains instruments, il faudra un nouveau design car leurs composants ne sont plus produits", comme celui chargé de caractériser les rayons gamma provoqués par les orages.
"Partants pour repartir"
Taranis 2 utilisera aussi une nouvelle plateforme pour intégrer ses instruments de mesure. L'actuelle, Myriade, a été développée par le CNES au début des années 2000 pour les micro-satellites. Y intégrer Taranis, qui faisait la taille d'une machine à laver, "avait été un défi d'ingénierie", selon l'ingénieur, pour qui "notre +chance+ va être de pouvoir utiliser des plateformes plus larges, ce qui va simplifier".L'intérêt scientifique de la mission est "toujours là", selon lui. "On a déjà eu un mail d'un laboratoire de la Nasa qui avait contribué à une sonde ionique (pour Taranis): ils sont partants pour repartir".