Economie : orientation favorable du climat des affaires dans les Outre-mer au 3e trimestre 2022, selon l’IEDOM-IEOM

Vue du port de Fort-de-France en Martinique
Dans une note parue le 10 janvier, l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) et l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) constatent que le climat des affaires est favorable dans l’ensemble des territoires ultramarins au 3e trimestre 2022. Une conjoncture due au dynamisme de l’activité et à la rentabilité des entreprises, même si elles doivent encore faire face à la hausse de leurs charges et à des difficultés de trésorerie.

Les indicateurs du climat des affaires (ICA) sont réalisés en synthétisant les réponses des entrepreneurs aux enquêtes menées dans les territoires ultramarins, ce qui permet de définir une mesure de la conjoncture économique. Pour le 3e trimestre 2022, les ICA en Outre-mer se situent à quelque 10 points au-dessus de leur moyenne de long terme, à l’exception de la Guyane, relève l’IEDOM-IEOM. Ils ont même progressé dans certains territoires comme la Guadeloupe ou Mayotte.

« Si les ICA sont supérieurs d’une dizaine de points à leur moyenne de long terme, c’est donc principalement grâce à l’activité économique, elle-même supérieure de 6 à 9 points à sa moyenne de long terme (sauf en Guyane et en Nouvelle-Calédonie) », soulignent les instituts. « De fait, une majorité des chefs d’entreprise interrogés observent une progression de leur activité au 3e trimestre et anticipent la poursuite de ce mouvement au 4e trimestre dans l’ensemble des territoires à l’exception de la Guyane. Les secteurs les plus dynamiques sont les services marchands et le tourisme (avec un retour progressif à la normale après la crise sanitaire). Le BTP est freiné par les difficultés d’approvisionnement et les hausses des prix des matériaux de construction. »

Dans ce contexte, écrit l’IEDOM-IEOM, les effectifs ont tendance à augmenter dans l’ensemble des Outre-mer, et il y a même des difficultés de recrutement dans certains secteurs comme le tourisme ou le BTP. Par ailleurs, les intentions d’investissement des chefs d’entreprises sont favorables, « sauf en Guyane qui subit les conséquences d’un sentiment d’insécurité, d’une forte pluviométrie et de l’impact de la guerre russe en Ukraine sur l’activité spatiale. » Et si de nombreux entrepreneurs ont signalé une hausse de leurs charges, ils ont également procédé à une augmentation de leur prix de vente, ce qui a permis de conserver leur rentabilité.

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Cependant, nuancent les organismes, « la Guadeloupe et la Polynésie française exceptées, la composante liquidité se situe au-dessous de la moyenne de long terme et entraîne donc les ICA ultramarins à la baisse. De fait, les chefs d’entreprise interrogés sont une majorité à constater une dégradation de leur trésorerie au 3e trimestre, sans espoir d’amélioration pour les mois à venir ».

Mais à ce stade, il n’y a pas de hausse des incidents de paiement dans les Outre-mer, précise l’IEDOM-IEOM : « les tensions sur la liquidité ne se traduisent pas par une croissance du nombre d’impayés sur effets de commerce. À l’exception de Mayotte, le nombre d’impayés reste inférieur à la moyenne de long terme dans l’ensemble des territoires ultramarins : il reste stable au 3e trimestre en Guadeloupe et à La Réunion et s’inscrit en recul dans les autres territoires (sauf en Martinique) alors qu’il progresse dans l’ensemble des régions de l’Hexagone. »