Élan de solidarité : les proches du jeune Mahorais retrouvé mort à Toulouse lancent une cagnotte pour soutenir sa famille

Le corps de Tadj Madi retrouvé à Toulouse, l'identification est en cours
Porté disparu le 19 octobre, le jeune Tadj est retrouvé sans vie une dizaine de jours plus tard dans le parc de l’île du Ramier à Toulouse. Tandis que les causes de son décès restent pour l’heure indéterminées, des membres de sa famille ont lancé une cagnotte en ligne afin de financer le rapatriement de sa dépouille à Mayotte.

Le 19 octobre, Tadj quitte son domicile avec pour seuls bagages son téléphone portable et sa carte bancaire. Cet étudiant toulousain de 20 ans originaire de Bandraboua (Mayotte) ne donnera alors plus de signe de vie. Ce n’est que dix jours plus tard qu’un corps sera retrouvé et des effets personnels appartenant au jeune étudiant identifiés.

Si, comme l’indiquent nos confrères de France 3 Occitanie, "les enquêteurs de la police judiciaire souhaitent que le papa de Tadj, venu de Mayotte pour tenter de retrouver son fils, fasse un test ADN pour lever les derniers doutes", la famille est déjà en deuil.

15.000 euros en moins de 24 heures

Mardi 29 octobre, tandis que l’annonce du décès de Tadj tombe, un membre de sa famille prend la décision de créer une cagnotte pour rapatrier le corps de celui-ci sur l’île où il a grandi. "Cela nous est venu spontanément. Beaucoup de proches nous demandaient comment ils pouvaient nous venir en aide alors nous avons décidé de créer cette cagnotte", explique une proche du défunt.

En moins de 24 heures, plus de 1.400 personnes ont participé et près de 15.000 euros au profit de la famille du défunt ont été récoltés. Un élan de solidarité venu de Mayotte mais aussi de l'Hexagone et qui apporte aux parents du défunt un soutien matériel dans cette épreuve.

Une aide du Conseil départemental de Mayotte

Le Conseil départemental de Mayotte propose pour sa part une aide financière pour le rapatriement des corps vers le 101e département. "Ce dispositif prend en charge 85 % de la facture hors TVA, directement versés au prestataire de services funéraires responsable du rapatriement. La part restante de 15 %, incluant la TVA, demeure à la charge de la famille", explique la délégation de Mayotte à Paris.

Pour bénéficier de celle-ci, le défunt doit notamment être de nationalité française et avoir au moins un parent natif de Mayotte. "Nous avons pris connaissance de cette aide mais nous n’avons pas encore pu faire les démarches nécessaires", confie un proche de la victime.

Enquête en cours

De plus, ce dernier assure que "même si la somme récoltée venait à dépasser les frais relatifs au retour du corps, l’ensemble des fonds seront reversés à sa famille et pourront servir au financement des obsèques ou encore à l’achat des billets d’avion de son père et de sa sœur actuellement en métropole et qui pourront ainsi assister à la cérémonie sur l’île".

Pour l’heure, les proches de Tadj attendent le verdict des enquêteurs. "Les résultats de l’autopsie doivent nous être communiqués demain" jeudi, confie un membre de la famille. Une attente douloureuse mais qui devrait, comme l’espèrent ses proches, se solder par un retour prochain de Tadj sur l’île aux parfums.