Des commerces pillés, des entrepôts incendiés ou saccagés, Emmanuel Macron a pris la mesure des dégâts, en Nouvelle-Calédonie, après 11 jours d'émeutes et les chiffres provisoires donnent le vertige : 400 entreprises et commerces détruits, le montant de la facture dépasserait aujourd'hui le milliard d'euros.
Xavier Benoist, président de la Fédération des industries estime "que 2000 emplois sont directement touchés par la crise et si on intègre les emplois indirects on peut aller jusqu'à 3000 emplois".
La zone industrielle la plus touchée est celle de Ducos au nord de Nouméa. 60 entreprises ont été partiellement ou totalement détruites.
Ce gérant d'une chocolaterie à tout perdu : ses locaux à Ducos et sa nouvelle usine à Nouville. Il employait 80 personnes.
On a envoyé environ 600 gendarmes sur l'axe Nouméa-Tontouta, alors que le poumon économique et alimentaire de la Calédonie est à Ducos et qu'il n'est pas sécurisé. Où sont les urgences ?
Gérant d'une chocolaterie
Avant l'arrivée du chef de l'État en Nouvelle-Calédonie, une réunion s'est tenue hier à Bercy en présence de Bruno Lemaire et des assureurs.
Ce qui a été annoncé c'est la création d'une cellule de crise économique avec deux sujets qui sont déjà sur la table. Le problème des assurances et puis la question des échéances bancaires.
Xavier Benoist, président de la Fédération des industries
Les chefs d'entreprise sont exténués et désabusés, ils attendent du chef de l'État des mesures concrètes et rapides pour permettre aux entreprises encore debout de redémarrer et aux autres de se reconstruire.
Un reportage de Pierre Lacombe avec les équipes de Nouvelle-Calédonie la 1ère.