Emmanuel Macron s'engage auprès des 150 citoyens, dont 5 ultramarins, de la Convention citoyenne pour le climat

Après 9 mois de travail et 149 propositions formulées dans un rapport de 450 pages, les 150 citoyens, dont 5 ultramarins, de la Convention citoyenne pour le climat, ont été reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron. "Je veux que toutes vos propositions soient mises en oeuvre au plus vite", a t-il dit. 
Le Président de la Réupblique Emmanuel Macron a reçu ce lundi 29 juin à l'Elysée les 150 citoyens tirés au sort de la convention citoyenne pour le climat. Au terme de neuf mois de travail, 149 propositions ont été retenues et présentée dans un rapport de 450 pages. 
 

On doit remettre l'ambition écologique au cœur du modèle productif

Emmanuel Macron 


Mais "je crois à la croissance de notre économie", a-t-il ajouté, en se félicitant que la CCC ne prône pas un modèle de décroissance, comme le font certains écologistes.

Regardez l'intégralité des discours de la Convention citoyenne pour le climat à l'Elysée, et notamment l'intervention du président de la République : Après avoir rendu hommage à la qualité du travail des membres de la convention citoyenne,  "Votre engagement aussi constant et aussi fort à été une première", Emmanuel Macron s'est engagé à transmettre au gouvernement ou au Parlement, ou encore soumettre à référendum "la totalité des propositions", "à l'exception de trois d'entre elles".

Emmanuel Macron a rejeté la taxe de 4% sur les dividendes qui risquerait selon le chef de l'Etat de "décourager l'investissement". Il n'a pas non plus repris la proposition de la Convention de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l'environnement au-dessus de des autres valeurs fondamentales de la République et de "reporter le débat" sur les 110 km/h sur autoroute pour éviter que la proposition ne "s'abîme dans une polémique". 


Prêt à recourir au référendum en 2021

"La réécriture de l'article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d'environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition", a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum "sur un ou plusieurs textes de loi" reprenant d'autres propositions de la Convention.

Les symboles comptent: la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir à inscrire l'écologie à son tour  

Emmanuel Macron


Dès lors le chef de l'Etat est favorable à engager à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat en vue d'une réforme constitutionnelle qu'il souhaite "voir aboutir d'ici 2021". "Je suis prêt à recourir au référendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres", a-t-il insisté.

Un éventuel référendum serait le premier en France depuis celui qui avait vu la victoire du "non" sur la Constitution européenne en 2005. Depuis celui de 1958 créant la Ve République, la France a connu dix référendums d'intérêt national.
 

Création de nouvelles conventions citoyennes

Le Président de la Répubique a aussi souhaité la création de nouvelles conventions citoyennes, "sur d'autres sujets" que le climat, et annoncé la prochaine transformation du Conseil économique social et environnemental (Cese) en "chambre des conventions citoyennes".

"Vous avez montré qu'il était possible sur un sujet difficile, inflammable même, de créer du consensus" a-t-il dit, ajoutant qu'une réforme du Cese, assemblée composée de représentants sociaux, "sera présentée au prochain Conseil des ministres, qui en fera la Chambre des conventions citoyennes".
 

Moratoire sur les nouvelles zones commerciales 

Le chef de l'Etat approuve le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes ainsi que celui de mesures d'aides pour la rénovation des batiments, parmi les 149 mesures de la Convention sur le climat. "Arrêter la bétonisation, c'est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau" et pour retrouver des commerces de centre-ville et mettre fin à un étalement des logements, a-t-il insisté, "c'est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir".