On doit remettre l'ambition écologique au cœur du modèle productif
Mais "je crois à la croissance de notre économie", a-t-il ajouté, en se félicitant que la CCC ne prône pas un modèle de décroissance, comme le font certains écologistes.
Regardez l'intégralité des discours de la Convention citoyenne pour le climat à l'Elysée, et notamment l'intervention du président de la République : Après avoir rendu hommage à la qualité du travail des membres de la convention citoyenne, "Votre engagement aussi constant et aussi fort à été une première", Emmanuel Macron s'est engagé à transmettre au gouvernement ou au Parlement, ou encore soumettre à référendum "la totalité des propositions", "à l'exception de trois d'entre elles".
Emmanuel Macron a rejeté la taxe de 4% sur les dividendes qui risquerait selon le chef de l'Etat de "décourager l'investissement". Il n'a pas non plus repris la proposition de la Convention de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l'environnement au-dessus de des autres valeurs fondamentales de la République et de "reporter le débat" sur les 110 km/h sur autoroute pour éviter que la proposition ne "s'abîme dans une polémique".
Prêt à recourir au référendum en 2021
"La réécriture de l'article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d'environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition", a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum "sur un ou plusieurs textes de loi" reprenant d'autres propositions de la Convention.
Les symboles comptent: la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir à inscrire l'écologie à son tour
Dès lors le chef de l'Etat est favorable à engager à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat en vue d'une réforme constitutionnelle qu'il souhaite "voir aboutir d'ici 2021". "Je suis prêt à recourir au référendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres", a-t-il insisté.
Un éventuel référendum serait le premier en France depuis celui qui avait vu la victoire du "non" sur la Constitution européenne en 2005. Depuis celui de 1958 créant la Ve République, la France a connu dix référendums d'intérêt national.
Création de nouvelles conventions citoyennes
Le Président de la Répubique a aussi souhaité la création de nouvelles conventions citoyennes, "sur d'autres sujets" que le climat, et annoncé la prochaine transformation du Conseil économique social et environnemental (Cese) en "chambre des conventions citoyennes"."Vous avez montré qu'il était possible sur un sujet difficile, inflammable même, de créer du consensus" a-t-il dit, ajoutant qu'une réforme du Cese, assemblée composée de représentants sociaux, "sera présentée au prochain Conseil des ministres, qui en fera la Chambre des conventions citoyennes".