Jeudi 1er juin: Le kwassa kwassa qui "amène du Comorien"
Le Président Emmanuel Macron, en visite à Etel dans le Morbihan a ironisé sur les kwassa kwassa qui "pêchent peu", mais "amènent du Comorien".« Le kwassa-kwassa pêche peu ! Il amène du Comorien ! » #Quotidien pic.twitter.com/hXKRC2vWx9
— Quotidien (@Qofficiel) 2 juin 2017
Une "plaisanterie" particulièrement mal reçue. Chaque année des centaines de Comoriens, hommes femmes et enfants perdent la vie en mer, en tentant de rejoindre Mayotte à bord d'embarcations surchargées, les fameux kwassa-kwassa.
Ce que n'ont pas manqué de souligner les internautes et de nombreux politiques, de Cécile Duflot (EELV) à Marine le Pen (Front national), qui, elle, a surtout eu une pensée pour les Mahorais "submergés" par l'immigration.
Si Sarkozy président avait prononcé cette phrase face caméra, le tollé aurait été gigantesque. "du" comorien. 12 000 morts. Et là... insensé https://t.co/7ZEDR2DBRC
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 3 juin 2017
"Les Mahorais sont confrontés à une insécurité dramatique à cause de la submersion migratoire, et #Macron ne devrait pas en rire." #DimPol
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 juin 2017
Nous qui sommes les «exagérés», nous ne faisons pas de plaisanteries sur les morts en mer. À Marseille, nous avons fait 1 minute de silence.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 3 juin 2017
La phrase d'Emmanuel Macron a également viré à l'incident diplomatique avec les Comores, le gouvernement comorien se disant "profondément choqué" par "les propos inconsidérés et blessants" du président.
De son côté, l'Elysée a admis une "plaisanterie pas très fine et malheureuse", rappelant qu'Emmanuel Macron avait été l' "un des premiers à saluer la politique migratoire d'Angela Merkel".
26 mars : "l'île" de Guyane
Au moment où la Guyane connaissait une crise sociale inédite et que l'accès au centre spatial de Kourou était bloqué par les manifestants, Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle, était en déplacement à La Réunion. Interrogé sur la situation dans le département français d'Amérique du Sud, il en appelle au calme et ajoute que "bloquer le fonctionnement de l'île ne peut être une réponse apportée à la situation".Après avoir qualifié les Guadeloupéens d'«expatriés», @EmmanuelMacron parle de la #Guyane comme une île... pic.twitter.com/TdmIleqouh
— Loïc Besson (@loicbesson) 26 mars 2017
Or, la Guyane est l'unique département ou collectivité d'Outre-mer qui n'est pas une île. Et les propos du candidat sont rapidement repris et raillés par les internautes
Ainsi pour #Macron la #Guyane est une île: Pour mémoire, 700 km de frontière terrestre avec le Brésil. https://t.co/KXINLT8i5I
— Arnaud Blesse (@arnaudblesse) 26 mars 2017
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron s'était alors défendu de toute bourde, assurant qu'il parlait en réalité de l'île de Cayenne, l'appellation qui regroupe les communes de Cayenne, Matoury et Remire-Montjoly.
16 décembre 2016 : une Française "expatriée" en Guadeloupe
Quelques jours avant les fêtes de Noël, Emmanuel Macron prend l'avion pour la Guadeloupe afin d'y faire campagne. Dans l'avion, il rencontre un jeune lycéen, et poste un selfie à ses côtés avec cette légende. "Avec Mathias, lycéen à Bourg-en-Bresse. Il rejoint sa mère expatriée en Guadeloupe pour Noël. Décollage imminent pour les Antilles!"
Mais... la Guadeloupe, c'est la France, et le terme expatrié ne peut donc s'appliquer à un Français qui change simplement de département. Le tweet a été rapidement supprimé et remplacé, mais le bad buzz a déjà eu le temps de prendre.
Plusieurs élus de Guadeloupe se sont exprimés, notamment par la présidente PS du conseil départemental de la Guadeloupe, Josette Borel-Lincertin, pour qui, ce tweet était révélateur du peu d'intérêt d'Emmanuel Macron pour les Outre-mer
À l'Elysée et au gouvernement, @EmmanuelMacron n'a jamais montré son intérêt pour les #outremer. Cela peut expliquer cette maladresse. pic.twitter.com/SkY5QwiK3G
— J BOREL-LINCERTIN (@JBorelLincertin) 16 décembre 2016
Une fois encore, l'équipe du candidat est rapidement intervenue pour éteindre le feu, par la voix de son community manager qui a présenté ses excuses.
Je suis allé trop vite, j'ai fait une erreur, et présente mes excuses à ceux qui ont été blessés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 décembre 2016
Signé le CM.#ABonEntendeur #CoeurSurVous
Pas suffisant pour rassurer le député socialiste Victorin Lurel, qui craignait que cette phrase ne soit "révélatrice" de la vision des Outre-mer d'Emmanuel Macron...
Grave et triste maladresse sur les OM qui, espérons le, n'est pas révélatrice de la vision d'un homme qui brigue la Présidence #Macron
— Victorin LUREL (@VictorinLurel) 16 décembre 2016