Interviewé par le média Brut vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le passage à tabac du producteur martiniquais samedi 21 novembre. Il annonce la mise en place d’une plateforme de signalement des discriminations.
Dans une volonté de parler aux jeunes, le président de la République a accordé un entretien au média en ligne Brut ce vendredi 4 décembre. Il était interviewé par Rémy Buisine, journaliste malmené par la police lundi 23 novembre lors d’une intervention pour évacuer des migrants, place de la République à Paris.
Une soirée qui, pour le journaliste, a été “le début d’une série de violences policières”. Le sujet s’est invité rapidement dans l’échange. L'agression de Michel Zecler, producteur d’origine martiniquaise passé à tabac par des policiers “pendant près de 15 minutes” fin novembre, dont les images révélées par Loopsider ont profondément choqué l’opinion, est abordée dès le début de l’entretien.
Pour le président, la réponse de la justice au passage à tabac de Michel Zecler ne s'est pas fait attendre. “Il y a eu une réponse de la justice. Elle a même commencé avant que Loopsider ne diffuse les images. Elles sont diffusées par Loopsider le jeudi. La justice s’en est saisie dès mardi. C’est faux de dire que les instances républicaines sont passives et attendent l’émoi”, s’est-il défendu face aux journalistes.
Dans le même temps sera lancée une “procédure de formation des policiers et des gendarmes pour pouvoir prendre ces dépositions et répondre à ces problèmes”.
“Cela va prendre du temps, a reconnu le président. Mais je suis convaincu que si on met la caméra piéton y compris pour les contrôles, que si on lance des opérations où on propose que sur les contrôles de rue il y ait des témoins qui soient là, membres d’associations ou autres, on peut créer la confiance.”
Une soirée qui, pour le journaliste, a été “le début d’une série de violences policières”. Le sujet s’est invité rapidement dans l’échange. L'agression de Michel Zecler, producteur d’origine martiniquaise passé à tabac par des policiers “pendant près de 15 minutes” fin novembre, dont les images révélées par Loopsider ont profondément choqué l’opinion, est abordée dès le début de l’entretien.
"Inacceptable"
"Ce qui m’a fait honte, ce sont les faits au-delà des images”, a réagi le président. "Il y a beaucoup, je pense, de jeunes ou moins jeunes policiers qui appartiennent à la communauté de Brut qui vous suivent. Quand ils s'engagent c’est pour servir, pour protéger. Aucun ne s’engage pour prendre des coups ou en donner”, a-t-il exprimé, affirmant que les dérapages doivent “tout de suite” être identifiés et sanctionnés.Moi j’ai été très choqué par ces images et ce qu’il a subi parce que c’est inacceptable.
Pour le président, la réponse de la justice au passage à tabac de Michel Zecler ne s'est pas fait attendre. “Il y a eu une réponse de la justice. Elle a même commencé avant que Loopsider ne diffuse les images. Elles sont diffusées par Loopsider le jeudi. La justice s’en est saisie dès mardi. C’est faux de dire que les instances républicaines sont passives et attendent l’émoi”, s’est-il défendu face aux journalistes.
Lancement d’une plateforme de signalement
Pour lutter contre ces violences policières, Emmanuel Macron annonce le lancement “en janvier prochain” d’un sondage pour que les Français disent “en quoi ils sont discriminés et où”. Une plateforme de signalement et un numéro d’appel seront également créés et gérés par l’Etat, le défenseur des droits et des associations, “en particulier la Licra (la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme)”. L’objectif : signaler, être écouté et disposer d’un suivi dans le cas d’une plainte.Dans le même temps sera lancée une “procédure de formation des policiers et des gendarmes pour pouvoir prendre ces dépositions et répondre à ces problèmes”.
“Cela va prendre du temps, a reconnu le président. Mais je suis convaincu que si on met la caméra piéton y compris pour les contrôles, que si on lance des opérations où on propose que sur les contrôles de rue il y ait des témoins qui soient là, membres d’associations ou autres, on peut créer la confiance.”