En 2024, "un tiers des créations de postes" d'enseignants dans le second degré seront en Outre-mer, assure Gabriel Attal

En visite à La Réunion, le ministre, Gabriel Attal, assiste à la rentrée au collège Bourbon à Saint-Denis.
Le gouvernement a décidé d'annuler la baisse du nombre d'enseignants en France pour la rentrée prochaine, qui était prévue dans le budget 2024, a annoncé le ministre de l'Éducation nationale jeudi 21 décembre. Il a par ailleurs précisé qu'"un tiers des créations de postes au titre des groupes de niveaux bénéficieront aux académies ultramarines : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, La Réunion".

La baisse du nombre d'enseignants prévue initialement au budget 2024 est annulée pour permettre un meilleur taux d'encadrement des élèves par les professeurs dans le cadre de la réforme dite du "choc des savoirs", a annoncé jeudi le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.

"Nous faisons donc le choix historique de ne pas restituer d'emplois enseignants au global alors que le nombre d'élèves continuera de baisser (-83.000). Ce choix nous permet de continuer à réduire encore la taille des classes", s'est félicité Gabriel Attal, lors d'un briefing avec la presse.

Initialement, le projet de budget pour l'enseignement scolaire prévoyait "1.709 restitutions d'emplois enseignants dans le premier degré" et "484 restitutions d'emplois enseignants dans le second degré", a mis en avant M. Attal. Celles-ci avaient été justifiées par une nouvelle baisse de la démographie scolaire prévue en 2024.

Groupe de niveaux : un tiers des postes créés seront en Outre-mer

Après avoir obtenu des arbitrages budgétaires favorables auprès de Bercy et de Matignon, le ministre de l'Éducation nationale a ramené, dans le premier degré (maternelle et élémentaire), le nombre de suppressions d'emplois à 650.

Pour les collèges et lycées, M. Attal se targue d'avoir obtenu finalement 574 créations nettes d'emploi. "Pour le second degré, ce sera la première fois depuis 2017 que nous recréerons des emplois de professeurs", a-t-il souligné.

Au collège et au lycée, les créations d'emplois permettent notamment de financer la mise en place des groupes de niveaux qui se déploieront en 6ᵉ et 5ᵉ à la rentrée prochaine. "Un tiers des créations de postes au titre des groupes de niveaux bénéficieront aux académies ultramarines : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, La Réunion. Quelque 10 % des créations de postes bénéficieront à l'académie de Créteil, 5 % à l'académie d'Amiens ou encore 5 % à l'académie de Lyon", a affirmé M. Attal aux organisations syndicales dans une réunion, selon un discours transmis à l'AFP.

Élèves d'une école de Saint-Martin.

"Pour les élèves les plus fragiles, les cours de français et de mathématiques seront dédoublés. Au cours de l'année, les élèves pourront changer de groupe : s'ils progressent, ils pourront évoluer", a détaillé le ministre.

Au primaire, le choix est "de continuer à réduire la taille des classes : nous étions déjà passés de 23,6 élèves par classe en 2017 à 21,5 à la rentrée 2023. Avec ce nouveau schéma d'emplois, nous atteindrons 21,4 élèves par classe à la rentrée, le plus bas niveau depuis que la Depp (l'agence statistique du ministère), mesure ce chiffre depuis 1960".