Des personnes "font des actions de sabotage à l'intérieur des établissements", a déclaré lors du point hebdomadaire sur la situation sanitaire la directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe, Valérie Denux.
"Ils ont déversé de l'huile de de vidange dans les services des ressources humaines du CHU ces derniers jours, ils mettent de la colle dans les serrures, ils bloquent certains accès", a-t-elle détaillé, estimant que ces actions entraînent "des désorganisations voire des pertes de chances pour les patients".
"Je comprends qu'on puisse s'exprimer", a ajouté Mme Denux, "mais là ce sont vraiment des actes répréhensibles" qui "peuvent vous mettre en danger".
Faible taux de vaccination
Le débat sur le pass sanitaire et l'obligation vaccinale est assez virulent dans l'archipel, la contestation sociale s'exprimant jusque dans les établissements de santé et notamment au CHU de Pointe-à-Pitre, où le personnel reste très majoritairement non vacciné.
Dans une motion datée de samedi, les médecins de la commission médicale d'établissement du CHU de Pointe-à-Pitre dénoncent des "agressions verbales et physiques".
Dépôts de plainte
"La contestation de la loi sur l'obligation vaccinale dans les établissements de soins, destinée à protéger les patients qui viennent nous confier leur santé, ne saurait justifier les entraves à la circulation à l'intérieur de l'établissement et les actes de malveillance envers les soignants se rendant au chevet des malades" écrivent-ils. Ils appellent à cesser ces agissements, pour pouvoir "donner des soins dans la sérénité".
Selon le préfet Alexandre Rochatte, des procédures "sont en cours, avec des dépôts de plainte qui ont été effectués par les établissements concernés".
Vers le déconfinement
Le taux de vaccination en Guadeloupe reste relativement faible avec moins de 44% des adultes primo-vaccinés selon les autorités sanitaires.
Dans le même temps, les indicateurs s'améliorent dans l'archipel, qui va entamer une première phase de déconfinement le 8 octobre.
En Guadeloupe, plus de 800 personnes sont décédées à l'hôpital depuis le début de l'épidémie, dont 525 depuis le début de la 4e vague, selon l'ARS.