En Guadeloupe, les élus s'engagent pour lutter contre l'insécurité

Jacques Billant, préfet de la Guadeloupe
Les élus des différentes collectivités ont accepté de s'engager à coordonner leurs actions au regard de leurs compétences au profit d'une coproduction de sécurité, a indiqué la préfecture de la Guadeloupe
Plus de cinquante personnes réunies autour du préfet de la Guadeloupe, Jacques Billant, lundi après-midi, en préfecture, à Basse-Terre, ont échangé autour des questions de sécurité, donnant lieu à l'élaboration d'"un tableau de bord dans les prochains jours".
 

Peu de sujets mobilisent et fédèrent autant 

Les maires des 32 communes de l'archipel, des 6 communautés d'agglomération, les président et présidente des conseils régional et départemental, le procureur général de la République, le recteur de l'académie, le directeur de l'ARS, les responsables des différents services de police et gendarmerie, ont assisté à cette rencontre qui a duré trois heures. "C'est assez significatif, peu de sujets mobilisent et fédèrent autant", a souligné la préfecture.
 

Il faut réussir à faire travailler tout le monde ensemble 

Une trentaine d'actions ont été actées et "une réunion départementale de sécurité se tiendra tous les trimestres" pour faire le point et suivre ces engagements. "Chacun a des compétences et doit assumer ses responsabilités de manière coordonnées [...] Les solutions sont connues mais il faut réussir à faire travailler tout le monde ensemble car elles sont très transversales", a précisé la préfecture, expliquant que les engagements concernaient "le système éducatif, la politique de soutien à la parentalité, la politique de la ville, la lutte contre les comportements addictifs, la lutte contre la récidive, l'accompagnement à l'emploi".

La prochaine réunion est prévue au mois de décembre. Plusieurs faits de violence ont suscité de nombreuses réactions et rencontres autour du préfet et des responsables politiques en Guadeloupe ces dernières semaines, l'émotion ayant atteint son paroxysme après la mort d'un lycéen, tué le 13 septembre à la sortie des cours, de plusieurs coups de couteau par un autre adolescent, qui voulait lui dérober son téléphone portable.

Dimanche, 70 gendarmes supplémentaires ont été accueillis par le préfet et ont pris leurs fonctions sur le terrain lundi.