Les plaques de marbre de deux monuments aux morts, situés sur les communes de Sainte-Marie et du Lorrain, ont été brisées et jetées au sol dans la nuit de vendredi à samedi. Selon la gendarmerie, il s'agit du même mode opératoire observé sur les précédents actes de vandalisme, dans au moins huit autres communes de l'île.
"Il y a une sérialité", a confirmé à l'AFP le général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de Martinique, qui indique avoir monté une cellule d'enquête pour résoudre cette affaire. Afin de recueillir des indices et des témoignages, des réservistes de la gendarmerie sont mobilisés pour faire du porte-à-porte.
Dans un communiqué, le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles, exprime "son indignation" face à ces nouvelles destructions, et "condamne fermement ces actes lâches et scandaleux commis depuis plusieurs mois dans les communes de l'île qui portent atteinte à la mémoire des personnes décédées, de leur famille et de leur sacrifice".
Surveillance renforcée
Des financements de la préfecture seront mis à disposition des communes qui feront la demande, "afin de restaurer ces lieux de mémoire et de patrimoine", ajoute-t-il.
"Je pense que c'est un problème qui doit interpeller les élus de la Martinique et plus largement même de la France", a déclaré à l'AFP Bruno Nestor-Azérot, le maire de Sainte-Marie. "C'est un symbole fort qui est bafoué, et on ne peut pas rester en silence", estime l'élu, qui demande à l'Etat d'intervenir et de mettre un terme à ces dégradations.
Selon la gendarmerie, les maires des 34 communes de Martinique ont été sensibilisés, et certains auraient pris des dispositions pour surveiller les monuments aux morts.