"Crime contre l'Humanité"
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président de l'Union Africaine Alpha Condé, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a qualifié l'esclavage en Libye de "crime contre l'Humanité". C'est la première réaction du président de la République depuis la diffusion du reportage de CNN. Emmanuel Macron a ajouté :Retrouvez ci-dessous la déclaration complète d'Emmanuel Macron :"La dénonciation par la France est sans appel. Il faut que nous puissions aller beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux."
Emmanuel Macron qualifie de "crime contre l'Humanité" les faits d'esclavage en Libye pic.twitter.com/DE5k4cbyE3
— BFMTV (@BFMTV) 22 novembre 2017
Réunion du conseil de sécurité
Dans le même temps à l'Assemblée Nationale, le Ministre de l'Europe et des affaires étrangères a annoncé que la France avait demandé ce matin une réunion "express" du Conseil de sécurité de l'ONU pour aborder cette question.Le ministre a également sollicité l'appui de l'organisation internationale des migrations et du Haut-Commissariat aux réfugiés.
"Nous souhaitons que le conseil de sécurité s’entoure des avis publics de l’organisation internationale des migrations et du HCR pour que ces deux organismes rendent public l’état réel des situations en Libye dont fait partie la traite des migrants."
De possibles sanctions contre la Libye
En parallèle, Jean-Yves Le Drian a évoqué de possibles sanctions contre la Libye -sans évoquer lesquelles-, au cas où la situation ne s'améliorerait pas."Les autorités libyennes, plusieurs fois alertées [...] ont décidé la mise en œuvre d’une enquête sur les faits. Nous souhaitons que ça aille vite. Et nous disons que si la justice libyenne n'est pas en mesure de mener à bien les procédures, nous devrons engager une procédure internationale de sanctions."
Le ministre répondait à une question d'actualité de l'élu martiniquais Jean-Philippe Nilor. Le député de la 4e circonscription a interrogé Jean-Yves Le Drian sur le rôle de la France dans la situation actuelle en Libye, et sur le montant de l'aide française au développement. Il a notamment affirmé que "l’émotion et l’indignation n’ont d’intérêt que si elles permettent des actions fortes, et pas seulement pour karcheriser sa propre conscience."
Regardez la question du député et la réponse du ministre des Affaires étrangères :