Après 55 jours de confinement, l’épéiste Mathias Biabiany est de retour dans l’Hexagone où il mène de front ses deux carrières. Membre de l’Équipe de France d’escrime et chef d’équipe à la SNCF.
Le torse nu avec son tatouage saillant, Mathias se concentre sur l’effort. En face de lui, sa préparatrice physique Anne-Laure le bascule de droite à gauche pour évaluer son équilibre. Il enchaîne les exercices d’étirement.
A quelques mètres, deux préparateurs physiques examinent les cinq autres athlètes. Ils prennent des clichés sous tous les angles. Une analyse complète des muscles est en préparation. L'état de forme de Mathias est satisfaisant.
Mathias Biabiany s'entraîne pendant le confinement, depuis chez lui en Guadeloupe :
Pour Mathias, la saison 2019-2020 est synonyme de déception. Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 étaient programmés. Le champion guadeloupéen avait fait ses preuves. Il a enchaîné plusieurs succès internationaux en équipe de France. Premier lors des mondiaux de Vancouver, il termine deuxième en coupe du monde par équipes de Heidenheim an der Brenz en Allemagne.
Ces nombreux succès, Mathias les doit en partie à ses mentors, à l’image de l’Antillais, champion olympique à Rio, Jean-Michel Lucenay : "il m’a transmis tout mon savoir, j’ai été son filleul lorsque j’ai intégré l’équipe de France et ça a été l’un de mes premiers adversaires à l’INSEP".
Cet épisode, Mathias en fait une force. Sur les conseils de ses mentors, il décide de postuler à la SNCF en passant par le "Dispositif Athlètes". Un programme permettant le recrutement de sportifs de haut niveau et un aménagement des horaires. Avec cette deuxième casquette, Mathias prépare l’avenir :
De retour dans l'Hexagone, Mathias profite de la reprise progressive et de l'arrêt des compétitions pour effectuer un maximum de jour de travail à la SNCF. L'athlète guadeloupéen doit se rendre disponible durant 45 jours par an pour travailler à la SNCF. "En ce moment, les compétitions n’ont pas encore repris, du coup j’essaye de travailler le plus de jour possible pour pouvoir être libre quand les compétitions vont reprendre", raconte Mathias.
Aujourd’hui Mathias se projette sur les Jeux Olympiques. Il fait partie des 12 escrimeurs du groupe France. Mais seulement quatre athlètes représenteront la France à Tokyo. Un objectif majeur pour l'écrimeur guadeloupéen. Si les Jeux Olympiques de Tokyo sont sa priorité, Mathias pense à long terme avec les JO de Paris en 2024 et Los Angeles en 2028. "J’entre dans la tranche d’âge pouvant prétendre participer à ses jeux » Deux rendez-vous qu’il ne veut rater pour rien au monde.
"Mathias Biabiani, l'escrimeur guadeloupéen de retour sur les rails", un reportage de Massiré Coréa et Mo hamed Errami:
A quelques mètres, deux préparateurs physiques examinent les cinq autres athlètes. Ils prennent des clichés sous tous les angles. Une analyse complète des muscles est en préparation. L'état de forme de Mathias est satisfaisant.
Une nouvelle saison commence
Mathias Biabiany a passé le confinement aux Abymes en Guadeloupe, près de sa famille, où il a continué à s'entraîner. Malgré l’arrêt des compétitions, le médaillé d’or par équipes en 2018 à Vancouver n’a rien lâché : "Je recevais des programmes sur internet et j’essayais de les respecter à la lettre pour pouvoir revenir au maximum le moment venu", confie Mathias.Mathias Biabiany s'entraîne pendant le confinement, depuis chez lui en Guadeloupe :
L’un des premiers Antillais à revenir à l’entraînement
Pour Mathias, la saison 2019-2020 est synonyme de déception. Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 étaient programmés. Le champion guadeloupéen avait fait ses preuves. Il a enchaîné plusieurs succès internationaux en équipe de France. Premier lors des mondiaux de Vancouver, il termine deuxième en coupe du monde par équipes de Heidenheim an der Brenz en Allemagne.Ces nombreux succès, Mathias les doit en partie à ses mentors, à l’image de l’Antillais, champion olympique à Rio, Jean-Michel Lucenay : "il m’a transmis tout mon savoir, j’ai été son filleul lorsque j’ai intégré l’équipe de France et ça a été l’un de mes premiers adversaires à l’INSEP".
De l’équipe de France à la SNCF
Mathias a enchaîné les victoires. Mais des périodes de doutes ont ébranlé sa dynamique de succès. Comme en 2018, où il se blesse gravement : "Je me suis fait une rupture partielle du tendon rotulien au genou gauche, qui me pousse à me faire opéré et je sors du circuit olympique pendant un an et demi". Une épreuve douloureuse pour l’athlète qui l'amène à faire des choix.Cet épisode, Mathias en fait une force. Sur les conseils de ses mentors, il décide de postuler à la SNCF en passant par le "Dispositif Athlètes". Un programme permettant le recrutement de sportifs de haut niveau et un aménagement des horaires. Avec cette deuxième casquette, Mathias prépare l’avenir :
Je voulais avoir un pied dans le monde de l’entreprise et dégager un salaire fixe parce qu’à un moment donné, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus dépendre seulement des primes de victoires en compétition.
Mathias Biabiany
De retour dans l'Hexagone, Mathias profite de la reprise progressive et de l'arrêt des compétitions pour effectuer un maximum de jour de travail à la SNCF. L'athlète guadeloupéen doit se rendre disponible durant 45 jours par an pour travailler à la SNCF. "En ce moment, les compétitions n’ont pas encore repris, du coup j’essaye de travailler le plus de jour possible pour pouvoir être libre quand les compétitions vont reprendre", raconte Mathias.
Objectif : les JO de Tokyo, Paris et Los-Angeles
"Dans la Caraïbe, on n’a malheureusement pas la possibilité de pouvoir faire de l’escrime à très haut niveau. On doit forcément venir en métropole si on veut espérer participer à de grandes compétitions. C’est le prix à payer si on veut briller plus tard". C’est par ses mots que Mathias Biabiany repense à tout le chemin parcouru, depuis qu'il a commencé l'escrime, à l'âge de quatre ans, jusqu’à aujourd'hui à Paris.Aujourd’hui Mathias se projette sur les Jeux Olympiques. Il fait partie des 12 escrimeurs du groupe France. Mais seulement quatre athlètes représenteront la France à Tokyo. Un objectif majeur pour l'écrimeur guadeloupéen. Si les Jeux Olympiques de Tokyo sont sa priorité, Mathias pense à long terme avec les JO de Paris en 2024 et Los Angeles en 2028. "J’entre dans la tranche d’âge pouvant prétendre participer à ses jeux » Deux rendez-vous qu’il ne veut rater pour rien au monde.
"Mathias Biabiani, l'escrimeur guadeloupéen de retour sur les rails", un reportage de Massiré Coréa et Mo hamed Errami: