L'Etat appelle au "dialogue et au consensus" pour la fixation de la date de la deuxième consultation en Nouvelle-Calédonie

Alors que le 19ème Comité des signataires est prévu jeudi 10 octobre à Paris, le Premier ministre a indiqué mardi à l'Assemblée nationale que l'Etat aura "le souci du dialogue et de la recherche de consensus" pour fixer la date de la deuxième consultation en Nouvelle-Calédonie.
"Dialogue" et "recherche de consensus". Voilà en résumé la position du gouvernement à l'approche du 19ème Comité des signataires de l'Accord de Nouméa qui se déroulera jeudi 10 octobre, à Matignon. Parmi les questions à l'ordre du jour du Comité, la fixation de la date de la deuxième consultation. Le 4 novembre 2018, les électeurs de Nouvelle-Calédonie avaient répondu non à l'indépendance à 56,7%.
 

La question de Philippe Gomès

C'est le député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès qui a interrogé mardi 8 octobre à l'Assemblée nationale le Premier ministre sur la position de l'Etat à l'approche du Comité des signataires, dans deux domaines : non seulement concernant la date de la deuxième consultation (qui devra avoir lieu, comme le prévoit l'Accord de Nouméa, au plus tard le 3 novembre 2020) mais également sur la question épineuse du corps électoral.
 

La réponse du Premier ministre

Edouard Philippe a d'abord expliqué qu'il est "déterminé à faire en sorte que la deuxième consultation soit réussie (...) Mon objectif c'est de faire en sorte que la deuxième consultation soit aussi irréprochable que la première".

Réussir la consultation c'est la préparer sans précipitation (...) C'est donc avec le souci du dialogue et de la recherche de consensus que je veux que nous abordions la question de la fixation de la date de la prochaine consultation (...) Il revient à l'Etat la responsabilité de la fixer mais je souhaite, comme cela avait été le cas pour la première consultation que nous puissions exercer cette compétence en concertation avec les forces politiques en Nouvelle-Calédonie. Et que nous le fassions en pensant aux étapes qui suivront cette deuxième consultation, en particulier à la manière dont le calendrier de ces consultations pourrait se conjuguer avec le calendrier des échéances politiques nationales, car à l'évidence les deux ne sont ni sans lien, ni sans impact l'une sur l'autre

- Edouard Philippe

 
En réponse, Philippe Gomès a expliqué que le dialogue et le consensus étaient essentiels mais que "si des désaccords sont constatés au bout du compte, l'Etat ne pourra pas être greffier, mais devra être acteur du processus parce que c'est un partenaire de l'Accord de Nouméa". 
 

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