Le gouvernement a lancé lundi un plan d'aide au logement en Outre-mer jusqu'en 2022, promettant de mobiliser au moins 600 millions d'euros, mais sans se fixer d'objectifs précis de construction après l'échec d'un précédent plan à atteindre sa cible.
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"On est enfin réunis" après "un processus (qui) pour certains a été défini comme lent", a ironisé Annick Girardin, ministre des Outre-Mer, avant de signer ce plan avec son homologue du Logement, Julien Denormandie.
Cette "ligne budgétaire unique" est une spécificité du logement social en Outre-mer. Contrairement à la métropole, où les HLM ne disposent quasiment plus de subventions de l'Etat, ces crédits permettent un financement direct par l'exécutif.
Le nouveau plan, qui prévoit par exemple l'introduction d'une aide à l'achat d'un logement spécifique à l'Outre-mer, ne fixe cette fois pas d'objectifs chiffrés en matière de logement social.
Ce type d'objectif, "c'est du passé", a expliqué Mme Girardin. "On nous reprochait : 'Vous avez des objectifs quantitatifs, mais qualitatifs vous avez oublié'."
Parallèlement au plan du gouvernement, les ministres ont signé un accord avec l'organisme paritaire Action Logement, géré par le patronat et le syndicat. Il prévoit d'engager 1,5 milliard d'euros en Outre-mer, dans le cadre plus large d'un plan à neuf milliards, annoncé en début d'année.
200 millions d'euros par an
Les détails de ce plan avaient déjà été annoncés cet été par les deux ministères, après plusieurs mois de concertation. Il prévoit "200 millions d'euros par année minimum sur les crédits du ministère de l'Outre-mer" durant les trois prochaines années, a rappelé Mme Girardin.Cette "ligne budgétaire unique" est une spécificité du logement social en Outre-mer. Contrairement à la métropole, où les HLM ne disposent quasiment plus de subventions de l'Etat, ces crédits permettent un financement direct par l'exécutif.
Objectifs non-atteints
Mais, pour l'heure, les objectifs fixés dans un précédent plan lancé en 2015 sous le quinquennat de François Hollande n'ont pas été atteints. Ce plan visait à construire ou réhabiliter 10.000 logements sociaux ultramarins par an. "Tout le monde ne s'était pas suffisamment approprié l'outil", a admis Mme Girardin.Le nouveau plan, qui prévoit par exemple l'introduction d'une aide à l'achat d'un logement spécifique à l'Outre-mer, ne fixe cette fois pas d'objectifs chiffrés en matière de logement social.
Ce type d'objectif, "c'est du passé", a expliqué Mme Girardin. "On nous reprochait : 'Vous avez des objectifs quantitatifs, mais qualitatifs vous avez oublié'."
Un plan par territoire
Cette fois, l'approche sera ciblée en fonction des besoin des départements et territoires : chaque préfet doit établir son propre plan en cette fin d'année. Il faut "prendre en compte la réalité des territoires ultramarins", a résumé M. Denormandie, soulignant par exemple la difficulté d'y concilier à la fois normes antisismiques et anticycloniques.Parallèlement au plan du gouvernement, les ministres ont signé un accord avec l'organisme paritaire Action Logement, géré par le patronat et le syndicat. Il prévoit d'engager 1,5 milliard d'euros en Outre-mer, dans le cadre plus large d'un plan à neuf milliards, annoncé en début d'année.