La Guadeloupéenne a marqué les esprits lors de son retour dans l’Euro, mardi 8 décembre, contre le Danemark. Auteur de 5 buts, elle a porté les bleues dans cette victoire 23/20 contre le pays hôte du tournoi, et revient en forme au bon moment pour le tour principal qui démarre jeudi soir.
Quelle rentrée époustouflante d’Orlane Kanor ! Olivier Krumbholz, l’entraîneur des bleues, en avait glissé déjà glissé deux mots lors de la conférence de presse la veille du match :" Elle est bien à l’entraînement, bien relâchée, il est temps de la lancer dans la compétition ". Bien vu coach, Orlane avait envie de croquer les Danoises.
Propice aux plus beaux exploits français, cette salle de la Jysken Bank Boxen d'Herning a donné des idées à la Guadeloupéenne. Elle a signé d’un K majuscule ce match non seulement en délivrant des missiles à neuf mètres (5/6 aux tirs), en provoquant des fautes adverses mais aussi en offrant des caviars à ses coéquipières. En deuxième mi-temps dans le money-time, elle endossa le rôle de demi-centre pour servir subtilement Pauletta Faupa son pivot au cœur de la défense rouge. Un but symbolique de l’état d’esprit d’Orlane.
Ce jump magnifique qui la fait décoller lors de tes tirs à neuf mètres est impressionnant, sans doute l’envie de revenir jouer a été le principal moteur des détentes spectaculaires de la Guadeloupéenne et de ces tirs flashés à plus de 110 km/h pour certains. " Je ne sais pas, ça faisait longtemps que je n’avais pas joué de match et j’avais vraiment envie de m’amuser. Comme je m’amuse en sautant la plupart du temps sur un terrain, ça s’est donc bien passé et les filles m’ont vraiment mise dans les meilleures conditions possibles pour que je sois bien sur ce match."
On pense notamment à Grâce Zaadi la meneuse de l’équipe, toutes les deux se trouvent les yeux fermés. Orlane en arrière et Grâce en demi-centre. " Elle me met sur des mouvements que j’apprécie, bloc sur le 2, bloc sur le 2 rentré, effectivement ce sont des enchaînements qui me mettent en valeur à chaque fois. Grâce, je lui parle des enchaînements dans lesquels je me sens bien et elle fait en sorte de les enclencher, " continue Orlane.
Même devant son poste de télévision, Allison Pineau, a un regard avisé sur la performance de sa cadette en équipe de France :
Physiquement Orlane a retrouvé ses sensations, tout va bien. Il le faudra car le match contre la Danemark n’a pas été simple. Et puis « cadeau » de l’organisation de l’EHF (European Handball Federation), contre laquelle la fédération française de handball a déposé une réclamation, le calendrier a été changé. Sans doute pour favoriser les pays nordiques, le Danemark et la Norvège, toujours ce lobby anti latins.
" On cherche les failles de l’Espagne. On se projette match après match mais nous sommes armés pour leur poser des problèmes, les mettre en difficultés. Maitriser très vite le rapport de force face à l’Espagne et pouvoir avoir plus de rotations qu’hier pour moins solliciter celles qui le sont le plus depuis le début, serait une situation idéale. Il y a des enjeux forts mais l’enjeu reste de prendre des points donc on fera de toute façon des rotations car on a besoin de tout le monde en fonction de cela. "
Sur le banc Il y a du potentiel avec des joueuses comme Méline Nocandy notamment en demi-centre ou Océane Sercien-Ugolin, dans le jeu de puissance, si elle se remet de sa béquille subie hier. Il faudra de toute façon battre l’Espagne pour commencer à penser aux demi-finales.
Pour Orlane Kanor, jouer potentiellement deux matchs en 24 heures n’est pas simple, et au-delà le tour principal qui verra aussi la France affronter la Suède :" Ce sera difficile, mais comme le dit le coach il va faire des rotations pour qu’on ne soit pas épuisées. L’Espagne est une équipe atypique, ça va être compliqué. La Russie on connait, c’est puissant et expérimenté, on ne les présente plus. Enfin la Suède c’est une équipe qu’on a déjà rencontré à l’Euro 2018 on a déjà fait match nul. Ce seront trois matchs complétement différents mais de toutes façons difficiles. "
Orlane, comme Méline, comme Océane ou encore Coralie (Lassource), sont toutes les quatre Guadeloupéennes. Ca chambrait un peu hier soir, mais Orlane n’est pas devenue pour autant la cheffe, au vu d’un seul match réussi." Dire que je suis la cheffe non, c’est plutôt Béa elle nous regroupe souvent ensemble, c’est notre petit lien, notre repère en équipe de France. Bea nous apporte la sérénité, à Metz c’était notre petite maman. Même si elle est partie en Hongrie quand on revient en équipe de France, elle a toujours ce même rôle, elle nous remet dans le cadre quand ça ne va pas et elle nous complimente quand ça va très bien. "
Quand on lui parle des joueuses d’outre-mer au sein de l’équipe, Olivier Krumbholz qui connaît son groupe, aime qu'elles trouvent aussi leur force dans leurs origines. Et il aura besoin de ses atouts pour le match de demain." Il faut qu’il y ait de la vie dans ce groupe, les relations ne sont pas toutes les mêmes dans un collectif, on sait qu’il y a plus d’affinités entre certaines. Il y a des sous-groupes qui s’amusent ensemble mais il n’y pas de clan. Et c’est bien qu’on aille chercher de la force au niveau de ses origines. "
La France affrontera l’Espagne demain, la Russie vendredi et la Suède mardi prochain, tous les matchs ont lieu à 18 h 15.
Propice aux plus beaux exploits français, cette salle de la Jysken Bank Boxen d'Herning a donné des idées à la Guadeloupéenne. Elle a signé d’un K majuscule ce match non seulement en délivrant des missiles à neuf mètres (5/6 aux tirs), en provoquant des fautes adverses mais aussi en offrant des caviars à ses coéquipières. En deuxième mi-temps dans le money-time, elle endossa le rôle de demi-centre pour servir subtilement Pauletta Faupa son pivot au cœur de la défense rouge. Un but symbolique de l’état d’esprit d’Orlane.
Heureuse de rejouer
Orlane sait tout faire sur un terrain et elle aime ça, mais elle est surtout heureuse de rejouer avec ses copines, comme elle le confiait aujourd'hui en conférence de presse. Oubliés les problèmes de dos qui ont contraint le staff médical des bleues à la dispenser des deux premiers matchs. " Je suis très heureuse de jouer mon premier match et d’aider l’équipe à gagner. Heureuse aussi de revenir dans l’équipe car physiquement je me sens mieux et tout va bien "Pour l’instant on est très bien, on joue bien ensemble, ça se voit, toutes les filles ont le sourire, on est heureuses de jouer
Orlane, reine des airs
Dans le match d’hier Orlane a volé haut, très haut devant la défense Danoise. Invariablement on repense à un joueur qui avait cette attitude chez les garçons, Daniel Narcisse le Réunionnais. La comparaison commence à agiter la presse internationale. Mais Orlane garde les pieds sur terre quand on lui pose la question, ou préfère juste répondre en toute modestie : " Je suis très contente d’être comparée à lui, c’est un exemple, c’est un plaisir qu’on me dise ça, vraiment je ne sais pas quoi rajouter "Ce jump magnifique qui la fait décoller lors de tes tirs à neuf mètres est impressionnant, sans doute l’envie de revenir jouer a été le principal moteur des détentes spectaculaires de la Guadeloupéenne et de ces tirs flashés à plus de 110 km/h pour certains. " Je ne sais pas, ça faisait longtemps que je n’avais pas joué de match et j’avais vraiment envie de m’amuser. Comme je m’amuse en sautant la plupart du temps sur un terrain, ça s’est donc bien passé et les filles m’ont vraiment mise dans les meilleures conditions possibles pour que je sois bien sur ce match."
On pense notamment à Grâce Zaadi la meneuse de l’équipe, toutes les deux se trouvent les yeux fermés. Orlane en arrière et Grâce en demi-centre. " Elle me met sur des mouvements que j’apprécie, bloc sur le 2, bloc sur le 2 rentré, effectivement ce sont des enchaînements qui me mettent en valeur à chaque fois. Grâce, je lui parle des enchaînements dans lesquels je me sens bien et elle fait en sorte de les enclencher, " continue Orlane.
Même devant son poste de télévision, Allison Pineau, a un regard avisé sur la performance de sa cadette en équipe de France :
Orlane a fait des choix justes, elle a vraiment alterné différentes solutions entre le jeu à l’intérieur, dans les intervalles et les tirs de loin, franchement elle m’a impressionné.
Physiquement Orlane a retrouvé ses sensations, tout va bien. Il le faudra car le match contre la Danemark n’a pas été simple. Et puis « cadeau » de l’organisation de l’EHF (European Handball Federation), contre laquelle la fédération française de handball a déposé une réclamation, le calendrier a été changé. Sans doute pour favoriser les pays nordiques, le Danemark et la Norvège, toujours ce lobby anti latins.
Enchaîner et tenir le coup
La France devait jouer un match tous les deux jours, la voici obligée de jouer deux matchs en deux jours, jeudi et vendredi contre l’Espagne et la Russie. " C’est un match qui a tapé forts sur les organismes, le collectif est bien impacté heureusement qu’on le gagne, et j’espère que l’Ehf saura trouver un report comme l’a demandé le président Bana" (NDLR : tout nouveau président de la fédération française de handball), déclare Olivier Krumbholz." On cherche les failles de l’Espagne. On se projette match après match mais nous sommes armés pour leur poser des problèmes, les mettre en difficultés. Maitriser très vite le rapport de force face à l’Espagne et pouvoir avoir plus de rotations qu’hier pour moins solliciter celles qui le sont le plus depuis le début, serait une situation idéale. Il y a des enjeux forts mais l’enjeu reste de prendre des points donc on fera de toute façon des rotations car on a besoin de tout le monde en fonction de cela. "
Sur le banc Il y a du potentiel avec des joueuses comme Méline Nocandy notamment en demi-centre ou Océane Sercien-Ugolin, dans le jeu de puissance, si elle se remet de sa béquille subie hier. Il faudra de toute façon battre l’Espagne pour commencer à penser aux demi-finales.
Pour Orlane Kanor, jouer potentiellement deux matchs en 24 heures n’est pas simple, et au-delà le tour principal qui verra aussi la France affronter la Suède :" Ce sera difficile, mais comme le dit le coach il va faire des rotations pour qu’on ne soit pas épuisées. L’Espagne est une équipe atypique, ça va être compliqué. La Russie on connait, c’est puissant et expérimenté, on ne les présente plus. Enfin la Suède c’est une équipe qu’on a déjà rencontré à l’Euro 2018 on a déjà fait match nul. Ce seront trois matchs complétement différents mais de toutes façons difficiles. "
L’objectif est de gagner le tournoi, alors bien sur nous avons le maximum de point pour le tour principal, c’est une très bonne chose pour nous et on va continuer dans cette voie, continuer à gagner
Un groupe qui vit bien
Orlane, comme Méline, comme Océane ou encore Coralie (Lassource), sont toutes les quatre Guadeloupéennes. Ca chambrait un peu hier soir, mais Orlane n’est pas devenue pour autant la cheffe, au vu d’un seul match réussi." Dire que je suis la cheffe non, c’est plutôt Béa elle nous regroupe souvent ensemble, c’est notre petit lien, notre repère en équipe de France. Bea nous apporte la sérénité, à Metz c’était notre petite maman. Même si elle est partie en Hongrie quand on revient en équipe de France, elle a toujours ce même rôle, elle nous remet dans le cadre quand ça ne va pas et elle nous complimente quand ça va très bien. "Quand on lui parle des joueuses d’outre-mer au sein de l’équipe, Olivier Krumbholz qui connaît son groupe, aime qu'elles trouvent aussi leur force dans leurs origines. Et il aura besoin de ses atouts pour le match de demain." Il faut qu’il y ait de la vie dans ce groupe, les relations ne sont pas toutes les mêmes dans un collectif, on sait qu’il y a plus d’affinités entre certaines. Il y a des sous-groupes qui s’amusent ensemble mais il n’y pas de clan. Et c’est bien qu’on aille chercher de la force au niveau de ses origines. "
La France affrontera l’Espagne demain, la Russie vendredi et la Suède mardi prochain, tous les matchs ont lieu à 18 h 15.