Méline Nocandy, la meneuse de jeu de Metz et de l’équipe de France, monte en puissance comme toutes ses partenaires. La démonstration contre la Slovénie en est la preuve. À 22 ans, la jeune guadeloupéenne est sereine et nous parle de ce drôle d'Euro à huis clos, ou presque …
Maîtrise et efficacité, les bleues ont assuré sans trembler leur qualification pour le tour principal de l’Euro. Portées par leurs deux tireuses d’élites Alexandra Lacrabère et Estelle Nze Minko, elles ont haussé le curseur. De bon augure avant la suite de l’Euro. Jointe ce matin, Méline Nocandy, la meneuse guadeloupéenne de Metz, revient sur cette démonstration et cette victoire 27/17.
Outre-mer la 1ère : Méline, on a vu une équipe de France sereine et sûre d’elle-même contre la Slovénie ?
Méline Nocandy : Oui ça fait plaisir car lors du premier match il y avait du suspens et un peu de tension. Là on savait que c’était important de gagner contre la Slovénie car avec deux points pour le tour principal, ça nous mettrait en bonne position. On avait à cœur de le faire. On était bien dans le match.
Outre-mer la 1ère : qu’est ce qui s’est passé en 48 heures, le déclic de la victoire contre le Monténégro vous a libéré ?
Méline Nocandy : Ça nous a fait du bien, surtout par rapport au syndrome de la défaite du premier match lors des compétitions précédentes. Mais on était sûres de nous car on avait fait une belle préparation, on savait qu’on avait bien joué lors de la Golden League et qu’il fallait juste se relâcher sur cet Euro, jouer sans pression. C’était beau à voir hier en tout cas, c’est vrai.
Outre-mer la 1ère : On a vu des sourires, vous avez pris plaisir à jouer ?
Méline Nocandy : C’était la joie de vivre. Hier Olivier Krumbholz (l'entraîneur) voulait qu’on s’appuie sur notre enthousiasme. Sur le premier match il y avait des regards rassurants mais il n’y avait pas de sourires, on ne prenait pas de plaisir à marquer des buts. Mais là les arrêts des gardiennes, les buts décisifs d'Estelle ou d'Alexandra, ceux en contre-attaque ou bien amenés, ça nous a fait du bien. Il y avait beaucoup d’enthousiasme et quand on est heureuse ça se ressent sur le terrain. Il n’y pas eu beaucoup de déchets, on gagne de plus 10, on gagne aussi sur le jeu de grand espace, c’était un point important que nous avait demandé le coach et on a réussi ça.
Outre-mer la 1ère : À titre personnel vous n’avez pas trop de temps de jeu, quelques minutes sur les deux premiers matchs. Ce n’est pas frustrant ?
Méline Nocandy : Je le vis bien, hier je me suis fait découpée dans tous les sens par la défense adverse. Mais quand je vois qu’Olivier et le banc s’énervent un peu de décisions prises par les arbitres contre moi, ça me rassure et ça me permet de relativiser mes échecs aux tirs. Même si je n’ai pas marqué, j’ai progressé et je préfère être sur le terrain bien sûr. Après c’est l’expérience qui rentre et ça viendra doucement.
Outre-mer la 1ère : Des nouvelles d’Orlane Kanor (souffrante du dos avant le premier match) ?
Méline Nocandy : Orlane va mieux, j’ai entendu dire qu’elle rentrerait peut-être contre le Danemark. C’est rassurant pour moi car quand Orlane est à mes côtés et qu’on joue tout le temps ensemble en club, il y a des choses que je peux tenter et je sais qu’elle rattrapera la balle. On n’est pas obligé de se parler, on se trouve les yeux fermés.
Outre-mer la 1ère : Comment ça va dans le groupe, arrivez-vous à faire abstraction du contexte pesant, avec votre vie dans votre hôtel, le bus et la salle ?
Méline Nocandy : On le vit bien, on avait la possibilité de sortir aujourd’hui dans un parc mais personne ne le voulait, ça veut donc dire qu’on a un groupe qui vit bien ensemble à l'hôtel. On n’a pas, pour l’instant, d’ondes négatives dues à cet enfermement. Comme on gagne il n'y a aucune raison de changer nos habitudes et il y a plein de jeux à l’hôtel comme un baby-foot à notre étage. En plus à 15 h il fait nuit ici et ce n’est pas très beau dehors, on a des appareils qui nous permettent d’avoir de la lumière blanche (la luminothérapie). On doit mettre des lunettes pendant vingt minutes et visiblement ça fait du bien mais je n’ai pas encore essayé, je n’en ressens pas le besoin.
Outre-mer la 1ère : Le Danemark demain, ce sera pour la place de leader du groupe, vous repenserez au match de la Golden League pour préparer ce match ? (Ndlr le Danemark avait gagné 27/23 contre le France)
Méline Nocandy : Oui forcément, on regardera les choses positives et négatives de cette rencontre. Le Danemark a presque le même groupe et on se servira des matchs qu’elles ont déjà joués. Ce sera un gros combat, j’espère qu’on mettra tout en œuvre pour gagner car ce serait bien d’aborder le tour principal avec quatre points.
Outre-mer la 1ère : Vous sentez un peu de soutien de vos fans sur les réseaux sociaux ?
Méline Nocandy : On a du soutien, les supporters nous suivent, mais ça fait deux mois qu’on joue sans public, en ligue des champions ou en championnat et personnellement je m’y habitue. On a plein de messages de soutien, c’est cool de savoir que les gens nous regardent à la télé et ça fait un peu moins bizarre qu’au début. Pour cet Euro savoir que personne ne peut fait le déplacement c’est dommage. Vivement que ça se finisse cette situation. Mais ça a du bon quelque part car sans public, ça nous permet d’être plus actives sur le banc car on est toutes seules et on ne se préoccupe que de notre match. Même si on a besoin de nos fans. On voit que le Danemark a quelques personnes qui les soutiennent, des partenaires essentiellement et ce sera le cas encore mardi. On joue à l’extérieur, on le sait. En fait ici à Herning c’est nous contre le reste du monde.
France Danenark se jouera le mardi 8 décembre 20h30.
Outre-mer la 1ère : Méline, on a vu une équipe de France sereine et sûre d’elle-même contre la Slovénie ?
Méline Nocandy : Oui ça fait plaisir car lors du premier match il y avait du suspens et un peu de tension. Là on savait que c’était important de gagner contre la Slovénie car avec deux points pour le tour principal, ça nous mettrait en bonne position. On avait à cœur de le faire. On était bien dans le match.
Outre-mer la 1ère : qu’est ce qui s’est passé en 48 heures, le déclic de la victoire contre le Monténégro vous a libéré ?
Méline Nocandy : Ça nous a fait du bien, surtout par rapport au syndrome de la défaite du premier match lors des compétitions précédentes. Mais on était sûres de nous car on avait fait une belle préparation, on savait qu’on avait bien joué lors de la Golden League et qu’il fallait juste se relâcher sur cet Euro, jouer sans pression. C’était beau à voir hier en tout cas, c’est vrai.
Outre-mer la 1ère : On a vu des sourires, vous avez pris plaisir à jouer ?
Méline Nocandy : C’était la joie de vivre. Hier Olivier Krumbholz (l'entraîneur) voulait qu’on s’appuie sur notre enthousiasme. Sur le premier match il y avait des regards rassurants mais il n’y avait pas de sourires, on ne prenait pas de plaisir à marquer des buts. Mais là les arrêts des gardiennes, les buts décisifs d'Estelle ou d'Alexandra, ceux en contre-attaque ou bien amenés, ça nous a fait du bien. Il y avait beaucoup d’enthousiasme et quand on est heureuse ça se ressent sur le terrain. Il n’y pas eu beaucoup de déchets, on gagne de plus 10, on gagne aussi sur le jeu de grand espace, c’était un point important que nous avait demandé le coach et on a réussi ça.
Outre-mer la 1ère : À titre personnel vous n’avez pas trop de temps de jeu, quelques minutes sur les deux premiers matchs. Ce n’est pas frustrant ?
Méline Nocandy : Je le vis bien, hier je me suis fait découpée dans tous les sens par la défense adverse. Mais quand je vois qu’Olivier et le banc s’énervent un peu de décisions prises par les arbitres contre moi, ça me rassure et ça me permet de relativiser mes échecs aux tirs. Même si je n’ai pas marqué, j’ai progressé et je préfère être sur le terrain bien sûr. Après c’est l’expérience qui rentre et ça viendra doucement.
Je suis jeune, j’ai le temps, je ne m’inquiète pas plus que cela et le coach m’utilisera comme il a envie. Je suis d'abord à la disposition de l'équipe.
Outre-mer la 1ère : Des nouvelles d’Orlane Kanor (souffrante du dos avant le premier match) ?
Méline Nocandy : Orlane va mieux, j’ai entendu dire qu’elle rentrerait peut-être contre le Danemark. C’est rassurant pour moi car quand Orlane est à mes côtés et qu’on joue tout le temps ensemble en club, il y a des choses que je peux tenter et je sais qu’elle rattrapera la balle. On n’est pas obligé de se parler, on se trouve les yeux fermés.
Outre-mer la 1ère : Comment ça va dans le groupe, arrivez-vous à faire abstraction du contexte pesant, avec votre vie dans votre hôtel, le bus et la salle ?
Méline Nocandy : On le vit bien, on avait la possibilité de sortir aujourd’hui dans un parc mais personne ne le voulait, ça veut donc dire qu’on a un groupe qui vit bien ensemble à l'hôtel. On n’a pas, pour l’instant, d’ondes négatives dues à cet enfermement. Comme on gagne il n'y a aucune raison de changer nos habitudes et il y a plein de jeux à l’hôtel comme un baby-foot à notre étage. En plus à 15 h il fait nuit ici et ce n’est pas très beau dehors, on a des appareils qui nous permettent d’avoir de la lumière blanche (la luminothérapie). On doit mettre des lunettes pendant vingt minutes et visiblement ça fait du bien mais je n’ai pas encore essayé, je n’en ressens pas le besoin.
Outre-mer la 1ère : Le Danemark demain, ce sera pour la place de leader du groupe, vous repenserez au match de la Golden League pour préparer ce match ? (Ndlr le Danemark avait gagné 27/23 contre le France)
Méline Nocandy : Oui forcément, on regardera les choses positives et négatives de cette rencontre. Le Danemark a presque le même groupe et on se servira des matchs qu’elles ont déjà joués. Ce sera un gros combat, j’espère qu’on mettra tout en œuvre pour gagner car ce serait bien d’aborder le tour principal avec quatre points.
On joue à l’extérieur, on le sait. En fait ici à Herning c’est nous contre le reste du monde.
Outre-mer la 1ère : Vous sentez un peu de soutien de vos fans sur les réseaux sociaux ?
Méline Nocandy : On a du soutien, les supporters nous suivent, mais ça fait deux mois qu’on joue sans public, en ligue des champions ou en championnat et personnellement je m’y habitue. On a plein de messages de soutien, c’est cool de savoir que les gens nous regardent à la télé et ça fait un peu moins bizarre qu’au début. Pour cet Euro savoir que personne ne peut fait le déplacement c’est dommage. Vivement que ça se finisse cette situation. Mais ça a du bon quelque part car sans public, ça nous permet d’être plus actives sur le banc car on est toutes seules et on ne se préoccupe que de notre match. Même si on a besoin de nos fans. On voit que le Danemark a quelques personnes qui les soutiennent, des partenaires essentiellement et ce sera le cas encore mardi. On joue à l’extérieur, on le sait. En fait ici à Herning c’est nous contre le reste du monde.
France Danenark se jouera le mardi 8 décembre 20h30.