Au lendemain de son élimination de l'Eurobasket en demi-finales face à la Belgique, la France peut se consoler avec la médaille de bronze ce dimanche 25 juin, après avoir dominé la Hongrie 82 à 68.
Les Bleues montent sur le podium européen pour la huitième fois d'affilée, mais reculent dans la hiérarchie continentale après cinq médailles d'argent consécutives. Certes, elles ambitionnaient davantage : une troisième couronne dorée après 2001 et 2009.
Rupert de retour
La Martiniquaise Iliana Rupert, qui s’était blessée à l’épaule droite lors du dernier match du premier tour contre la Slovénie, a pu fouler à nouveau le parquet lors de cette petite finale. Portant un bandage, l'intérieure de 21 ans a réussi à inscrire 13 points.
Interviewée sur Bein Sports, elle a reconnu avoir "serré les dents" à cause de son épaule : "Je vais prendre le temps de bien la soigner !" Malgré la défaite face à la Belgique, elle a pu profiter de la rencontre : "On avait la banane du début à la fin, on a pris du plaisir, ça fait du bien."
"Collectivement, on s'est retrouvé, a-t-elle ajouté. C'était important pour nous de repartir avec une médaille." Même si celle-ci n'est pas du métal espéré, Iliana Rupert rappelle que l'équipe est jeune : "On sait qu'on a tout ce qu'il faut, c'est un nouveau groupe, c'est un nouveau staff. C'est quelque chose qu'il faut bâtir. Cette médaille, c'est le début de quelque chose, je l'espère !"
"Zéro énergie"
Un avis en partie partagé par son acolyte martiniquaise Sandrine Gruda. "On va engranger de l'expérience parce que c'était aussi une première pour beaucoup de jouer une demi-finale face à un gros morceau, a-t-elle déclaré au micro de Bein Sports. Avec le temps, on va gagner en expérience et en tactique aussi."
"Quand on perd, on perd tous ensemble, nous tous, à nos niveaux, on peut vraiment faire mieux, sélectionneur y compris", a-t-elle lancé, reconnaissant que ce match avait été un "supplice" pour elle : "J'avais zéro énergie."
Il faut dire que comme ses coéquipières, elle voulait mieux. Elle se dit malgré tout "contente" de finir la compétition avec le bronze "pour l'équipe, la fédération, les supporters qui ont fait le déplacement".
La retraite après les JO ?
Des supporters qui ont entonné une Marseillaise à la fin de la rencontre, avant que les Bleues ne souhaitent un joyeux anniversaire à Sandrine Gruda, puisque celle-ci fêtait ses 36 ans, ce 25 juin 2023.
Sandrine Gruda disputait par ailleurs ce dimanche soir son dernier match dans un Euro, le huitième de sa carrière. Une carrière qu'elle espère terminer après les Jeux Olympiques de 2024.
"L'idée, c'est d'arrêter l'année prochaine après les JO de Paris, a-t-elle révélé avant de nuancer. Il faut que le corps suive."
Le chemin à parcourir
À un an des Jeux Olympiques à domicile, le basket français avait coché cet Euro féminin comme rampe de lancement vers l'échéance suprême.
L'encadrement, qui a fait le choix de se passer de l'une de ses meilleures joueuses, l'arrière Marine Johannès, prise par ses obligations envers sa franchise américaine de WNBA, a pu voir le chemin qui reste à parcourir pour aller chercher un troisième podium olympique après l'argent de 2012 à Londres et le bronze de 2021 à Tokyo.
Elles peuvent aussi se souvenir qu'avant les exploits des Braqueuses en Angleterre il y a 11 ans, l'équipe de France avait déjà pris le bronze à l'Euro en 2011.