Exercices militaires franco-nippons au Japon, avant ceux de Nouvelle-Calédonie en 2025

Le commandant de la 6e Brigade blindée légère de l'Armée française Valentin Seiler (à gauche) et le commandant de la Force terrestre d'autodéfense japonaise (JGSDF) de la 9e Division Fumio Fujioka assistent à une conférence de presse lors de "Brunet-Takamori 2024"le 17 septembre 2024
Les exercices militaires communs franco-nippons ont pris fin au Japon jeudi. Des exercices axés sur le combat urbain dans le cadre de la stratégie de défense indo-pacifique. L’an prochain, ils devraient se dérouler en Nouvelle-Calédonie (comme en 2023) avec l'ambition d'en accroitre l'importance.

Des militaires français et japonais ensemble à Shikama, au Nord-Est de Tokyo au Japon, dans l’empire du Soleil Levant. Ils ont participé durant deux semaines, jusqu’au 19 septembre dernier, à l'exercice terrestre Brunet-Takamori. L'objectif de ces manœuvres est de renforcer la coopération militaire via un entrainement commun au combat en zone urbaine.

Pendant plusieurs jours, les deux corps d'armée ont uni leur force. La mission a été une réussite, selon le général Fumio Fujioka, commandant de la 9ᵉ division nippone. "Lors de ces exercices conjoints, nous avons réalisé des entraînements fonctionnels ici dans la zone d'entraînement d'Ojojihara, comme des exercices de tir en situation réelle, des soins d'urgence en combat, des entraînements au combat urbain et des opérations héliportées, détaille-t-il.  Ainsi, nous avons pu mutuellement confirmer les compétences pratiques du Japon et de la France." Lors de ces exercices, un accent tout particulier a été mis sur l'appui de drones pendant les combats.

Des soldats français participent à « Brunet-Takamori 2024 », un exercice militaire conjoint entre le Japon et la France sur le terrain d'essai d'Ojojihara, dans la ville de Shikama, préfecture de Miyagi, le 17 septembre 2024.

Augmenter l’importance de l’exercice en 2025, en Nouvelle-Calédonie

Comme en 2023, ces exercices devraient se dérouler l'an prochain en Nouvelle-Calédonie, sous réserve de l'évolution de la situation. Avec cette fois l'objectif de passer à l'échelle supérieure en termes d'effectifs engagés, comme l’explique le général Valentin Seiler, commandant de la 6ᵉ Brigade légère blindée française. "L’objectif c'est également de monter en gamme, aujourd'hui, on est sur du volume du niveau de la section. L'année prochaine, on va essayer de prendre un clic supplémentaire et de passer au niveau de l'unité élémentaire de la compagnie et donc d'engager des volumes de forces qui sont plutôt de la classe des 200 hommes que 50."

L'ambassadeur de France au Japon Philippe Setton (au centre) prend des photos avec des soldats lors de "Brunet-Takamori 2024 ", un exercice militaire conjoint entre le Japon et la France au terrain d'essai d'Ojojihara, dans la ville de Shikama, préfecture de Miyagi, le 17 septembre 2024.

Paris se veut puissance d'équilibre. Et souhaite montrer entre autres, à travers ces manœuvres, sa volonté de contribuer à la stabilité de la région indo-pacifique, théâtre de tensions croissantes, notamment entre zones d'influence chinoise et américaine. Une région dont le poids économique en fait un immense marché, en particulier pour les armements. Ses collectivités d'Outre-mer y renforcent et y accréditent la présence de la France auprès de ses partenaires régionaux.