Exposition Gaston Monnerville : hommage à un homme d’Etat au destin admirable

André Bendjebbar, historien et commissaire de l'exposition, et Gérard Larcher, président du Sénat.
Trente ans après sa disparition, l’ancien sénateur de Guyane Gaston Monnerville est mis à l’honneur dans une exposition, inaugurée mardi 14 septembre au Jardin du Luxembourg. Gérard Larcher, actuel Président du Sénat, est venu rendre hommage à son prédécesseur.

Son ascension au pouvoir a été fulgurante, mais il a trop vite été oublié. Gaston Monnerville, petit-fils d’esclave devenu avocat, puis député de Guyane et finalement Président du Sénat pendant 22 ans, revient sur le devant de la scène. L’homme d’État est célébré au travers de 18 toiles affichées au jardin du Luxembourg à Paris, jardin qui avoisine le siège du Sénat.


Député de Guyane de 1932 à 1940 avant de devenir président du Sénat en 1947, Gaston Monnerville est une figure de la IVe République. Il a connu des différends avec le général de Gaulle, mais ce que l’on retient de Monnerville est son positionnement pour la défense des droits humains et de la loi pendant la IIIe, IVe et Ve République qu’il servira jusqu’à sa mort, le 7 novembre 1991.

"Symbole du Sénat comme contre-pouvoir"

À l’occasion de l’inauguration de cette exposition, l’actuel Président du Sénat, Gérard Larcher, était présent pour une visite exhaustive. Tout comme l’historien et commissaire de l’exposition André Bendjebbar. "J’ai voulu exprimer la grandeur de la République et la grandeur d’un homme", détaille ce dernier.

Pour certains, une exposition ne suffit pas, il faut aller plus loin : "Il n’est toujours pas panthéonisé, nous menons une bagarre pour cela", rappelle le sénateur de Guyane Georges Patient. Quant au président du Sénat, il juge que Monnerville n’est autre qu’un personnage clé de la IVe République. "Il est le symbole de l’émergence du Sénat comme un vrai contre-pouvoir. C’est un devoir pour le président que je suis de donner sa place à Gaston Monnerville."

L’exposition Monerville est visible jusqu’au 28 septembre prochain, au jardin du Luxembourg à Paris.

Le reportage d'Outre-mer la 1ère :