Les Chroniques du léopard (éditions Dargaud) figurent dans la sélection officielle des 45 meilleurs albums sélectionnés par le festival de la BD d’Angoulême. C’est le récit d’une amitié de deux lycéens à Saint-Denis de La Réunion pendant la seconde guerre mondiale.
On connaîtra ce samedi 26 janvier le nom du lauréat du Fauve d’or, le prix le plus prestigieux du festival de la BD d’Angoulême. Coup du hasard, ce petit animal a été créé par Lewis Trondheim, l’un des piliers du Cri du margouillat, la revue de BD réunionnaise dont l’équipe revient cette année à Angoulême.
Et pourtant, l’album que Téhem signe avec Appollo ne manque pas de souffle. Les chroniques du léopard est le récit d’une belle amitié entre Lucien Turpin et Charles Hoareau, tous les deux inscrits au pensionnat du lycée Leconte de Lisle en pleine seconde guerre mondiale. On suit avec délice le parcours de ces deux lycéens qui ne rêvent que d’une chose : s’engager aux côtés de la France libre.
Cet album est lui aussi né d’une amitié. Appollo et Téhem ont fréquenté le même établissement que Turpin et Hoarreau. Il y a deux ans environ, ils ont visité ensemble le collège Bourbon où il ont fait leur scolarité et cela leur a donné envie d’écrire ces Chroniques du léopard.
Les deux auteurs se connaissent depuis l’âge de 11 ans. Ils ont fondé le Cri du margouillat, mais ils n’avaient jamais fait de bande dessinée ensemble. Ils se sont promis de renouveler l’expérience et travaillent en ce moment sur un projet sur l’abolition de l’esclavage.
Dans les Chroniques du léopard, Hoareau et Turpin fréquentent des lycéens qui deviendront par la suite d’illustres personnages, les frères Vergès et Raymond Barre. Les portraits qu’en dresse Appollo, le scénariste, ne sont guère flatteurs, mais très amusants. "Ils étaient vraiment scolarisés au même moment, précise Téhem. On a retrouvé leurs bulletins de notes et effectivement il y avait de la compétition".
Pour mettre au point cette histoire, Appollo et Téhem se sont beaucoup documentés sur le contexte historique. "C’est une période assez méconnue à La Réunion, précise Téhem à La1ère. Une photo m’a particulièrement choquée. Il s’agit des vichystes faisant le salut fasciste au gouverneur sur le Barachois à Saint-Denis". À La Réunion, guerre était loin, mais très présente aussi.
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Pas optimiste
Est-ce que le fauve de Trondheim portera chance à Appollo et Téhem, les fondateurs du Cri du margouillat ? Réponse ce samedi soir au théâtre d’Angoulême. Téhem est persuadé qu’il ne gagnera pas. Il prédit une victoire de Moi ce que j’aime c’est les monstres, l’album d’Emil Ferris édité par Monsieur Toussaint Louverture.
Une belle amitié
Et pourtant, l’album que Téhem signe avec Appollo ne manque pas de souffle. Les chroniques du léopard est le récit d’une belle amitié entre Lucien Turpin et Charles Hoareau, tous les deux inscrits au pensionnat du lycée Leconte de Lisle en pleine seconde guerre mondiale. On suit avec délice le parcours de ces deux lycéens qui ne rêvent que d’une chose : s’engager aux côtés de la France libre.
Collège Bourbon
Cet album est lui aussi né d’une amitié. Appollo et Téhem ont fréquenté le même établissement que Turpin et Hoarreau. Il y a deux ans environ, ils ont visité ensemble le collège Bourbon où il ont fait leur scolarité et cela leur a donné envie d’écrire ces Chroniques du léopard.
Cri du margouillat
Les deux auteurs se connaissent depuis l’âge de 11 ans. Ils ont fondé le Cri du margouillat, mais ils n’avaient jamais fait de bande dessinée ensemble. Ils se sont promis de renouveler l’expérience et travaillent en ce moment sur un projet sur l’abolition de l’esclavage.
Les frères Vergès et Barre
Dans les Chroniques du léopard, Hoareau et Turpin fréquentent des lycéens qui deviendront par la suite d’illustres personnages, les frères Vergès et Raymond Barre. Les portraits qu’en dresse Appollo, le scénariste, ne sont guère flatteurs, mais très amusants. "Ils étaient vraiment scolarisés au même moment, précise Téhem. On a retrouvé leurs bulletins de notes et effectivement il y avait de la compétition".Un surveillant tyrannique
Au lycée, Turpin et Hoareau ont à faire avec un surveillant décrit comme tyrannique dont le surnom Laï-Hang rappelle l’épicerie où il va s’approvisionner en bières. "C’est un personnage de fiction", précise Téhem.La Réunion pendant la guerre
Grâce à ces Chroniques du léopard, le lecteur est plongé dans l’histoire de La Réunion des années 40. Les injustices sociales, la misère, les restrictions font partie du cadre dans lequel se déroule les aventures des deux héros.Pour mettre au point cette histoire, Appollo et Téhem se sont beaucoup documentés sur le contexte historique. "C’est une période assez méconnue à La Réunion, précise Téhem à La1ère. Une photo m’a particulièrement choquée. Il s’agit des vichystes faisant le salut fasciste au gouverneur sur le Barachois à Saint-Denis". À La Réunion, guerre était loin, mais très présente aussi.
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