Objectif accompli. La défenseure de l'Olympique lyonnais Wendie Renard a obtenu ce qu'elle voulait après avoir annoncé son retrait de l'équipe de France le 24 février : la très critiquée Corinne Diacre, sélectionneure des Bleues depuis 2017, a été démise de ses fonctions le 9 mars. Désormais, il n'est plus question de retrait pour la Martiniquaise. Au micro d'Europe 1 lundi 13 mars, elle a laissé entendre qu'elle pourrait réintégrer la sélection nationale, dans la perspective de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui se tiendra du 20 juillet au 20 août.
"J'aime ce maillot et je veux tout faire pour gagner un titre", a-t-elle déclaré. "J'ai pris mes responsabilités en tant que joueuse" et "il y avait des choses qu'il fallait changer", a-t-elle indiqué, en référence au management controversé de Corinne Diacre.
Au prochain sélectionneur de trancher
Depuis le départ de Corinne Diacre, une commission missionnée par le comité exécutif de la Fédération française de football composée de quatre personnes (Laura Georges, Aline Riera, Jean-Michel Aulas et Marc Keller) doit auditionner plusieurs personnalités pour décider de son ou sa remplaçante.
Le retour sur la scène internationale de Wendie Renard dépendra donc de cette personne. "Il faut que le prochain sélectionneur ait envie de travailler avec moi", reconnaît la Martiniquaise. Avoir exprimé son opinion en public peut néanmoins être un frein pour le futur de sa carrière. Avant elle, d'autres joueuses, comme Amandine Henry et Angélique Le Sommer, avaient, elles aussi, critiqué Corinne Diacre en 2020. Elles n'avaient par la suite plus été retenues pour les grands rendez-vous internationaux.
Dans ce milieu, à partir du moment où vous dites ce que vous pensez pour essayer de faire avancer les choses, vous dérangez et vous devenez une cible.
Wendie Renard, à Europe 1
Celle qui a souvent porté le brassard de capitaine de l'équipe de France féminine n'a jamais décroché de titre international significatif. Les Bleues avaient atteint les demi-finales lors de l'Euro en Angleterre (2022) et les quarts de finales du dernier Mondial en France (2019). À 32 ans, Wendie Renard peut encore espérer viser la première place en Australie et en Nouvelle-Zélande dans cinq mois, ou aux Jeux olympiques de Paris 2024. "J'étais assise dans ma petite chaise en Martinique quand j'avais 8 ans et je regardais [le Mondial] 1998, se rappelle-t-elle. Forcément, la Coupe du monde, c'est le rêve ultime."