Une délégation de la Guyane composé de Rodolphe Alexandre et de Sylvio Van Der Pijl accompagnera Emmanuel Macron au sommet spécial climat lundi 23 septembre 2019 à l'ONU, où il annoncera son plan pour la forêt amazonienne. La ministre des Outre-mer l'a annoncé à l'Assemblée nationale.
Fin août, le président français avait fait des incendies qui dévastent actuellement la forêt amazonienne, notamment au Brésil, l'une des priorités du sommet du G7 à Biarritz. "
Nous sommes tous concernés. La France l'est sans doute encore plus que d'autres autour de cette table, puisque nous sommes amazoniens" avec la Guyane, avait-il déclaré.
Sommet spécial climat
La Guyane, située dans l'est de l'Amazonie, est couverte à 98% de forêts. La délégation guyanaise, menée par le président de la collectivité de Guyane Rodolphe Alexandre, comprendra également le président du Grand conseil coutumier des populations amérindiennes et bushinengé de Guyane, Sylvio Van Der Pijl. En fera également partie le président du parc amazonien, le plus grand parc de l'Union européenne qui couvre 34.000 km2, a indiqué Mme Girardin en réponse à la députée LREM Jennifer de Temmerman.
"Des territoires de solution"
La présence d'une telle délégation "
est une grande première et c'est important. (...) J'ai toujours dit que les territoires d'Outre-mer étaient des territoires d'excellence, des territoires de solutions et c'est souvent à partir de ces territoires que nous pouvons rayonner dans l'ensemble du monde", a insisté la ministre.
Comité interministériel Outre-mer
Elle a précisé que "
le plan pour la la forêt amazonienne" serait débattu mercredi à Matignon, au sein d'un comité interministériel Outre-mer, présidé par le Premier ministre Edouard Philippe. Fin août, la ministre et des élus de Guyane, ainsi que le président du Grand conseil coutumier, avaient signé une tribune commune, réclamant la création d'un fonds international "
contre les feux de forêt et pour le reboisement".
Le grand conseil coutumier
Mais dans une autre tribune, le Grand conseil coutumier avait souligné que le feu n'était "
pas le seul danger qui menace ou détruit l'Amazonie", pointant "
l'extractivisme (exploitation industrielle de la nature)" qui "
a une grande part de responsabilité". Le Grand conseil coutumier avait notamment regretté qu'Emmanuel Macron ait "
attribué 360.000 hectares de forêt aux multinationales minières en Guyane".