France-Antilles : Macron promet de soutenir la presse d'outre-mer en difficulté

Emmanuel Macron a assuré mercredi, lors de ses voeux à la presse, que "des mesures spécifiques" seraient prises pour aider la presse en Outre-mer, "particulièrement fragilisée", une référence implicite à France-Antilles, seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, menacé de disparition.
"Il nous faut pouvoir accompagner comme il se doit la capacité d'informer", a déclaré le chef de l'Etat, en évoquant la modernisation prochaine du Fonds stratégique pour le développement de la presse, qui sera "effective dans trois mois, par décret".
 

Des mesures spécifiques seront prises pour la presse en Outre-mer particulièrement fragilisée, qu'il s'agisse d'aides au pluralisme ou d'aide à la distribution
- Emmmanuel Macron


Réponse le 30 janvier

France-Antilles, en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019, saura le 30 janvier prochain si le tribunal mixte de commerce accepte la proposition de reprise de l'actionnaire principal du groupe, AJR Participations (société de Aude Jacques-Ruettard, petite-fille de Robert Hersant), qui a jusqu'au 27 janvier pour boucler son plan de financement de quelque 7 millions d'euros. 

La direction du quotidien doit impérativement trouver 1,3 million d'euros supplémentaire, l'Etat ayant accordé une aide de trois millions à ajouter aux trois autres millions d'euros issus d'investisseurs.
 

Le Journal de l'île de La Réunion aussi en difficulté

L'offre de reprise concerne la parution d'un trihebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane, et ne prévoit de garder que 125 salariés, répartis dans trois éditions distinctes, sur les 236 actuels. 

La presse est aussi en difficulté à La Réunion, où le Journal de l'île de La Réunion a été placé en septembre en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Saint-Denis.

Pour le chef de l'Etat, "quelles que soient parfois les polémiques qui naissent, notre rôle est bien d'accompagner tous les plans de sauvetage de titres quand ils existent, parce que la défense du pluralisme va avec la démocratie, quelles que soient d'ailleurs les orientations des titres concernés".