La modification des règles du fret vers les Antilles devrait permettre de diminuer les prix

L’Autorité de la concurrence s’est entendue avec 4 compagnies maritimes pour améliorer la concurrence du transport de marchandises vers les Antilles.

Des règles pipées d'avance

C’est une décision qui devrait faire date. Après 4 ans d’enquête et de pourparlers, l’Autorité de la Concurrence a obtenu de renégocier les règles du fret entre l’Europe du nord et les Antilles Françaises. Quatre compagnies, la CMA-CGM, Maersk, Marfret et WEC Lines devraient maintenant faire jeu égal dans le transport de marchandises. L’accord met ainsi fin à la situation inégalitaire qui contribuait au gonflement des prix ultramarins.
 

Concurrence déloyale 

Tout a commencé par une enquête de l’organisme, été 2009, sur les prix du carburant et de la grande distribution. L’Autorité constate que la CMA-CGM détient le fret pour les Antilles à 90% et qu’elle sous-traite avec les autres compagnies, mais à ses conditions. Ces dispositions, restrictives, empêchent la concurrence de jouer et freinent l’entrée de nouveaux opérateurs sur le marché. Si le coût du fret compte pour 15% dans le prix d’achat total d’un produit, les clauses imposées par la CMA-CGM augmentaient d’encore de 10 à 25% le prix final.
 

Nouvelles règles de fonctionnement

Après moultes pourparlers, l’Autorité a donc obtenu la résiliation de ces conditions et en a imposé de nouvelles.  La CMA-CGM, détentrice des bateaux, est obligée de les louer aux autres compagnies selon des règles intangibles et connues à l’avance. Les contrats liant ces compagnies ne peuvent excéder 2 ans.
L’Autorité de la concurrence a considéré que cela pouvait relancer le libre jeu du marché du fret dans cette zone et avoir un impact positif sur la vie chère. 

Lire à ce sujet le rapport complet de l'Autorité de la Concurrence 

Rapport Fret