Glencore et Koniambo nickel : une "love story" industrielle

Yvan Glasenberg - directeur général de Glencore - actionnaire de l'usine du Nord (KNS) en Nouvelle-Calédonie
Glencore annonce les meilleurs résultats annuels de son histoire, y compris pour le grand complexe industriel de Koniambo Nickel en Nouvelle-Calédonie. Le géant anglo-suisse des matières premières pointe une forte croissance de la demande dans toutes les régions industrielles du monde.
Des fondamentaux positifs, conduisent aujourd’hui à des primes records pour la tonne de nickel raffiné. La croissance de l'acier inoxydable - principal moteur de la demande en nickel - est alimentée par une hausse de 9%.

Et Koniambo devint un atout maître

Atout de Glencore, le ferronickel de son usine calédonienne contiendrait 50% de nickel pur croit savoir le Metal Bulletin de Londres. Un concurrent européen parle lui de 35%. Quoi qu’il en soit, le métal de KNS a la plus haute teneur en nickel du marché et s’appuie sur l’un des réseaux commerciaux les plus performants, celui de Glencore.

504 millions d’euros investis 

Dans le tableau de ses investissements productifs, Glencore assume 241 millions d’euros en Nouvelle-Calédonie pour 2017 qui font suite à 263 millions d’euros d’investissements productifs en 2016. En tout 504 millions d’euros ont été consacrés à la montée en puissance de l’usine du Nord.
En revanche, aucun investissement non productif n’a été nécessaire pour « soutenir » l’existant, ce qui signifie que l’usine KNS est en très bon état de fonctionnement.


Glencore y croit

Le tableau des investissements réalisés par Glencore en Nouvelle-Calédonie traduit la place essentielle prise désormais par l’usine du Nord de KNS dans la stratégie du premier négociant mondiale de matières premières : « Aux yeux de Glencore, le marché du nickel est en pleine croissance et le site calédonien de Koniambo Nickel est en état de marche. C’est la raison des investissements importants et ciblés réalisés depuis deux ans pour renforcer la capacité de production de l’usine du Nord » analyse Jean-François Lambert expert du secteur des matières premières et ancien directeur des investissements du secteur pour la banque HSBC.

Lire le document de présentation des résultats 2017 de Glencore.

La production de Koniambo Nickel est désormais en pleine ascension. Elle est passée de 13 600 tonnes de métal en 2016 à 17 500 tonnes en 2017, soit une hausse de 29%. Et ce n'est qu'un début. Dans l'ensemble, Glencore estime la demande mondiale de nickel primaire en 2017 à plus de 2,2 Mt, ce qui représente une augmentation de 10% par rapport à 2016. En raison de la demande croissante, un déficit et de nouvelles baisses des stocks de nickel sont à prévoir en 2018. Chez KNS, les clignotants sont tous passés au vert, l'usine du Nord est prête à répondre aux demandes de Glencore.