Le secrétariat d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations a dévoilé ce lundi une série de mesures pour lutter contre les violences envers les personnes LGBT. Parmi elles, des actions propres à l'Outre-mer.
Enrayer la violence et la discrimination, c'est l'objectif du plan de lutte contre les violences envers les personnes LGBT dévoilé ce lundi en Conseil des Ministres par Marlène Schiappa. "C’est la première fois dans un gouvernement qu’un portefeuille ministériel comprend dans ses attributions officielles la lutte contre l’homophobie", a précisé la secrétaire d'Etat en charge de l'Égalité femmes-hommes et de la Lutte contre les discriminations.
Une annonce très attendue après la flambée d'agressions homophobes et transphobes de ces dernières semaines. "Les dépôts de plainte où apparaît le caractère homophobe a augmenté de 15% entre janvier et septembre 2018", précise le cabinet de Marlène Schiappa à l'AFP.
En tout, onze mesures ont donc été présentées, particulièrement orientées sur l'éducation et la sensibilisation. Ainsi, une ligne d'écoute pour les personnes LGBT dédiée à la Guadeloupe et à la Martinique sera ouverte courant 2019. Avec le poids familial, religieux et traditionnel, l'homosexualité et la transexualité ne sont pas toujours bien acceptées dans certains territoires ultramarins. Par exemple, en septembre dernier en Guadeloupe, six jeunes ont écopé de peines de 5 à 6 ans de prison ferme dans une affaire d'enlèvement, séquestration, torture et acte de barbarie sur une personne homosexuelle.
Les associations, premières sur le terrain, devraient être associées à un effort de formation et d'éducation, selon le communiqué du secrétariat d'Etat qui rappelle que "la peur, l’ignorance et la haine nourrissent l’homophobie". Elles seront davantage invitées à intervenir en milieu scolaire afin de sensibiliser à la lutte contre la haine anti-LGBT. Du côté des professeurs, des "formations obligatoires dédiées à la lutte contre les "LGBTphobies" seront mises en place".
Même chose pour les magistrats et l'administration pénitentiaire, mais aussi pour les policiers et gendarmes. Des référents LGBT seront d'ailleurs formés et nommés dans "tous les commissariats et les brigades de gendarmerie" afin d'améliorer le recueil des plaintes et l'accueil des victimes. Enfin, les "les pôles anti-discriminations" dans les parquets seront mobilisés "de manière accrue" pour appliquer "l'arsenal législatif et pénal" contre les LGBTphobies.
L'Etat lancera des campagnes de communication à l'échelle nationale, "sur Internet et dans la presse", en 2019. De même, une campagne de sensibilisation sera plus spécifiquement déployée dans les collèges et les lycées à partir de janvier.
La commission consultative des droits de l'Homme évaluera également la mobilisation pilotée par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) en décembre 2016. De là, un nouveau plan devrait établi début 2019 "en lien étroit avec les associations luttant contre la haine LGBT".
Enfin, selon le communiqué du secrétariat d'Etat, "la France poursuivra son engagement au plan international en faveur de la dépénalisation mondiale de l’homosexualité", notamment au cours de la présidence du G7 mais aussi pendant celle du Conseil de l'Europe, entre mai et novembre 2019.
+15% d'agressions homophobes depuis début 2018
Une annonce très attendue après la flambée d'agressions homophobes et transphobes de ces dernières semaines. "Les dépôts de plainte où apparaît le caractère homophobe a augmenté de 15% entre janvier et septembre 2018", précise le cabinet de Marlène Schiappa à l'AFP.
Une ligne d'écoute en Guadeloupe et en Martinique
En tout, onze mesures ont donc été présentées, particulièrement orientées sur l'éducation et la sensibilisation. Ainsi, une ligne d'écoute pour les personnes LGBT dédiée à la Guadeloupe et à la Martinique sera ouverte courant 2019. Avec le poids familial, religieux et traditionnel, l'homosexualité et la transexualité ne sont pas toujours bien acceptées dans certains territoires ultramarins. Par exemple, en septembre dernier en Guadeloupe, six jeunes ont écopé de peines de 5 à 6 ans de prison ferme dans une affaire d'enlèvement, séquestration, torture et acte de barbarie sur une personne homosexuelle.
Éducation et formation, leviers importants
Les associations, premières sur le terrain, devraient être associées à un effort de formation et d'éducation, selon le communiqué du secrétariat d'Etat qui rappelle que "la peur, l’ignorance et la haine nourrissent l’homophobie". Elles seront davantage invitées à intervenir en milieu scolaire afin de sensibiliser à la lutte contre la haine anti-LGBT. Du côté des professeurs, des "formations obligatoires dédiées à la lutte contre les "LGBTphobies" seront mises en place".
Même chose pour les magistrats et l'administration pénitentiaire, mais aussi pour les policiers et gendarmes. Des référents LGBT seront d'ailleurs formés et nommés dans "tous les commissariats et les brigades de gendarmerie" afin d'améliorer le recueil des plaintes et l'accueil des victimes. Enfin, les "les pôles anti-discriminations" dans les parquets seront mobilisés "de manière accrue" pour appliquer "l'arsenal législatif et pénal" contre les LGBTphobies.
Des campagnes de communication
L'Etat lancera des campagnes de communication à l'échelle nationale, "sur Internet et dans la presse", en 2019. De même, une campagne de sensibilisation sera plus spécifiquement déployée dans les collèges et les lycées à partir de janvier.
Un nouveau plan en 2019
La commission consultative des droits de l'Homme évaluera également la mobilisation pilotée par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) en décembre 2016. De là, un nouveau plan devrait établi début 2019 "en lien étroit avec les associations luttant contre la haine LGBT".
Enfin, selon le communiqué du secrétariat d'Etat, "la France poursuivra son engagement au plan international en faveur de la dépénalisation mondiale de l’homosexualité", notamment au cours de la présidence du G7 mais aussi pendant celle du Conseil de l'Europe, entre mai et novembre 2019.